Paris et Rabat veulent œuvrer pour la stabilité au Moyen-Orient

15 - Juin - 2017

Paris et Rabat veulent œuvrer pour la stabilité au Moyen-Orient

Le président Macron estime qu’il n’y a pas lieu de craindre « une volonté de répression » des manifestations du Rif marocain.

La visite se voulait avant tout « d’amitié et de travail ». Si l’apparat fut réduit, les rituels furent néanmoins respectés. A l’arrivée, mercredi 14 juin en fin d’après-midi, du Falcon présidentiel français sur l’aéroport de Rabat, la garde royale en uniforme blanc présenta les armes le long du tapis rouge. Le roi Mohammed VI et Emmanuel Macron se serrèrent longuement la main au pied de la passerelle. Mais, entorse inédite au protocole, la princesse Lalla Salma, la femme du souverain, tendit la joue à Brigitte Macron qui l’embrassa. « C’est un geste spontané dans le ton d’une rencontre familiale », expliqua un diplomate marocain.
Après les entretiens entre les deux chefs d’Etat et une brève conférence de presse du seul Emmanuel Macron – le roi ne se livre jamais à un tel exercice –, le couple présidentiel et le couple royal ont célébré en tête-à-tête l’iftar, le repas de rupture du jeûne du ramadan, dans la résidence privée du monarque à Dar es Salam, quartier résidentiel en périphérie de la capitale marocaine.
Chacun de ces gestes avait valeur de symbole. Dans le délicat jeu d’équilibre que mène Paris avec les deux grands frères ennemis du Maghreb que sont l’Algérie et le Maroc, cette visite fait sens. Emmanuel Macron rompt avec ses prédécesseurs à l’Elysée qui, de Nicolas Sarkozy à François Hollande, s’étaient d’abord rendus en Algérie. C’est en outre son premier voyage officiel à l’étranger, hors les rendez-vous obligés que furent Berlin, la rencontre au Mali avec les troupes françaises, le sommet de l’OTAN à Bruxelles et la réunion du G7 en Sicile. Pendant la campagne électorale, il s’était rendu en Tunisie puis en Algérie, mais pas au Maroc, faute de temps, et avait promis d’y aller rapidement s’il était élu. Signe que le sujet est sensible, l’Elysée n’a confirmé ce déplacement qu’après avoir annoncé l’organisation « dans les toutes prochaines semaines » d’une visite en Algérie.

Autres actualités

06 - Avril - 2019

En Algérie, sans Bouteflika, les manifestants réclament le départ de ceux « qui ont mangé le pays »

« Le pays, c’est le nôtre, on fait ce qu’on veut. » Sur la place Maurice-Audin engorgée, la foule est bloquée. Une femme soulève son enfant de...

05 - Avril - 2019

Rwanda : la bataille des archives entre historiens et militaires français

C’est l’histoire d’une double trahison et, peut-être, d’un rendez-vous manqué avec l’histoire. Tout commence il y a un an, lorsque, après la...

05 - Avril - 2019

Afrique du Sud : 50 ans après, des pendus de l’apartheid reposent enfin en paix

Pulane Koboekae, 66 ans, regarde fixement les sept cordes de pendus placées au-dessus de la trappe de la prison centrale de Pretoria : son frère Richard Motsoahae, 23 ans, a...

04 - Avril - 2019

Le patron de l’ONU en Libye pour « soutenir le processus politique »

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est rendu mercredi 3 avril dans la capitale libyenne pour sa première visite dans ce pays depuis sa...

04 - Avril - 2019

Abdelaziz Bouteflika : des amis, une fratrie et des relents de corruption

A son arrivée à la tête de l’Etat, en 1999, Abdelaziz Bouteflika a une connaissance très limitée du personnel du système algérien, dont il a...