Paris s’engage dans une discrète médiation entre Bagdad et les Kurdes

06 - Octobre - 2017

A la suite du référendum sur l’indépendance au Kurdistan, le premier ministre irakien souhaite des pourparlers dans son pays sous l’égide de l’ONU.
Emmanuel Macron avec Haïder Al-Abadi, le premier ministre irakien, à l’Elysée, le 5 octobre 2017.

Le premier ministre irakien, Haïder Al-Abadi, en visite officielle à Paris, jeudi 5 octobre, a rappelé sa volonté de faire « prévaloir l’autorité fédérale » dans son pays, tout en assurant vouloir éviter « toute confrontation armée et heurts » avec la région autonome du Kurdistan irakien, qui a massivement voté en faveur de l’indépendance lors d’un référendum le 25 septembre.
Embarrassante pour le leader irakien, la question kurde a été l’un des thèmes centraux de sa visite à Paris qui souhaite jouer un rôle actif dans la reconstruction de l’Irak après la défaite de l’organisation Etat islamique (EI). M. Al-Abadi a ainsi annoncé, depuis Paris, « la libération » de la grande ville d’Hawija, dernier grand centre urbain contrôlé par l’EI.

« La France a toujours été extrêmement sensible et préoccupée par la situation des Kurdes, mais nous voulons la stabilité de l’Irak, l’intégrité de l’Irak et un Etat fort en Irak », a souligné Emmanuel Macron, appelant à « un dialogue respectueux » et à « une gouvernance inclusive qui réponde aux aspirations de l’ensemble des composantes de la société irakienne dont les Kurdes ». Dans cette logique, M. Macron a assuré que « la France [était] prête à contribuer activement à la médiation » enclenchée par l’envoyé spécial de l’ONU, Jan Kubis, entre Bagdad et Erbil, capitale de la région autonome kurde.
Les autorités kurdes semblent décidées à calmer le jeu excluant toute proclamation d’indépendance dans l’immédiat
« Il y a une demande de Massoud Barzani [président du Gouvernement régional du Kurdistan, instance dirigeante du Kurdistan irakien] qui a confiance dans la France, mais Al-Abadi souhaite que ces discussions restent en Irak, et entre Irakiens, avec l’aide de l’ONU », explique une source proche du dossier. Une visite du leader kurde à Paris n’est plus à l’ordre du jour, du moins à court...

Autres actualités

10 - Janvier - 2017

JAMMEH, SEUL DANS SA COUR SUPREME LE NIGERIA DECLINE OFFICIELLEMENT LA COOPERATION JUDICIAIRE AVEC LA GAMBIE

La cour suprême est convoquée, aujourd’hui 10 janvier, au sujet du contentieux électoral suite au recours introduit par la APRC, le parti de Yaya Jammeh, le...

07 - Janvier - 2017

La « stratégie » Twitter du président élu Trump

Depuis sa victoire lors de l’élection présidentielle du 8 novembre, le républicain n’a pas renoncé à son canal d’expression favori....

07 - Janvier - 2017

Abandonnées, les prisons brésiliennes soumises à la guerre des gangs

Quatre jours à peine séparent les deux massacres, laissant le Brésil interdit, effrayé et honteux quant à l’état effroyable de ses prisons....

06 - Janvier - 2017

Les Etats-Unis placent un des fils de Ben Laden sur leur liste noire

Les Etats-Unis ont placé, jeudi 5 janvier, Hamza Ben Laden, le fils du fondateur d’Al-Qaida, sur la liste noire des « terroristes internationaux ». La décision...

06 - Janvier - 2017

Le Mexique se prépare à l’entrée en fonctions de Donald Trump

Remercié après avoir orchestré la visite polémique de Donald Trump au Mexique, le 31 août 2016, Luis Videgaray a été nommé, mercredi 4...