Pedro Sanchez : « Le défi de l’Europe, c’est l’europhobie »

28 - Juin - 2018

Le nouveau premier ministre espagnol défend l’idée d’un accord européen sur les questions migratoires et critique les « discours incendiaires » et les « décisions unilatérales » sur ces sujets.

 

Depuis le palais de La Moncloa, à Madrid, où il réside, le nouveau président du gouvernement espagnol, le socialiste Pedro Sanchez, défend une politique migratoire respectueuse des droits de l’homme. Après avoir accepté d’accueillir l’Aquarius, bateau affrété par l’association SOS Méditerranée et interdit de port en Italie et à Malte, il est bien décidé à remettre son pays à l’avant-garde de la politique européenne, tout en cherchant à apaiser la crise catalane. Il répond aux questions du Monde, avec le Guardian et la Süddeutsche Zeitung.
Quelle va être la position espagnole sur les migrants lors du Conseil européen des 28 et 29 juin ?
Nous allons défendre la nécessité d’une réponse commune de l’Union européenne (UE). Il faut travailler dans trois directions. Premièrement, il faut aborder la dimension extérieure de la question migratoire : la prévention des arrivées via l’aide au développement et la stabilisation sociale, économique et démocratique des pays d’origine et de transit. Deuxièmement, il faut renforcer le contrôle des frontières, grâce à une augmentation des capacités de Frontex [L’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes]. Enfin, il faut aborder la question des mouvements secondaires, ceux des migrants qui circulent dans l’UE.
Quelle est la priorité espagnole ?
L’Espagne a vu ses flux migratoires augmenter de 100 % en 2017 par rapport à 2016 et encore de 64 % depuis le début de l’année. Pour les pays frontaliers comme nous, les deux premières dimensions de la question sont les plus importantes à traiter. Pour d’autres pays comme l’Allemagne, la troisième dimension est primordiale.
Il faut trouver un équilibre, complexe mais nécessaire, entre les intérêts des uns et des autres. L’Espagne aura une attitude constructive, pour proposer des solutions responsables et solidaires. On va être solidaire avec l’Allemagne.

Autres actualités

12 - Septembre - 2018

La Maison Blanche de Trump, selon Bob Woodward, récit d’une administration à la dérive

Le livre du journaliste vedette, dont les extraits les plus spectaculaires avaient été révélés le 4 septembre, accumule les dialogues déroutants....

12 - Septembre - 2018

Attentat en Afghanistan : le bilan s’élève à 68 morts

Le deuxième attentat le plus meurtrier depuis le début de l’année a également fait 165 blessés. Aucun groupe insurgé ne l’a encore...

11 - Septembre - 2018

Brexit : Boris Johnson affronte Theresa May en l’accusant de capituler face à l’UE

En l’accusant d’avoir sanglé le pays dans une « veste suicide », l’ex-ministre des affaires étrangères joue la surenchère verbale, au...

11 - Septembre - 2018

Après s’être tourné le dos pendant vingt ans, l’Ethiopie et l’Erythrée rouvrent leur frontière

Une cérémonie marquant la réconciliation entre les deux pays doit avoir lieu au point de passage de Zalambessa. L’Ethiopie et l’Erythrée vont rouvrir...

10 - Septembre - 2018

En Suède, un paysage politique éclaté après une percée plus faible que prévu de l’extrême droite

Ni la droite ni la gauche n’ont obtenu la majorité, dimanche, lors des législatives. Les formations politiques du royaume vont devoir repenser leurs alliances.  ...