">

Philip Hammond : « Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour m’assurer que le Parlement bloque un Brexit sans accord »

19 - Juillet - 2019

Il fait partie de la fronde des Conservateurs contre Boris Johnson, le tonitruant candidat à la succession de la première ministre britannique Theresa May, et il quittera son poste dans quelques jours. De passage en France, le chancelier de l’échiquier Philip Hammond explique, dans un entretien au Monde et au quotidien allemand Süddeutsche Zeitung – le dernier accordé à la presse continentale avant son départ –, sa détermination à tout faire pour empêcher que son pays quitte l’Union européenne (UE) sans accord.
Ursula von der Leyen, la prochaine présidente de la Commission européenne, a proposé de reporter le Brexit après le 31 octobre. Est-ce une bonne idée d’ajourner en permanence celui-ci ?

Pas en permanence, non. Mais en pratique, l’extension du délai est absolument nécessaire. Entre la trêve estivale, l’arrivée de la nouvelle Commission et le changement du gouvernement britannique, il est simplement impossible de négocier quoi que ce soit avant le 31 octobre. Si le prochain gouvernement est sincère dans sa volonté de trouver un accord avec l’Europe, il doit tenter d’obtenir plus de temps. S’il ne le fait pas, le Parlement britannique insistera pour décrocher un nouveau report.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Ursula von der Leyen : « Nous devons tout faire pour aller vers un Brexit ordonné »
Favori pour succéder à Theresa May, Boris Johnson se dit prêt à quitter l’UE sans accord. Tenterez-vous de l’en empêcher ?

Je resterai membre de la Chambre des communes. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir depuis ma position pour m’assurer que le Parlement bloque un Brexit sans accord.
Iriez-vous jusqu’à soutenir un vote de défiance contre le premier ministre pour éviter ce scénario ?

Je prendrai des mesures pour éviter une sortie sans accord en dehors d’une approbation parlementaire explicite. Il devrait y avoir une nouvelle et sincère tentative pour atteindre un consensus. Si nous ne trouvons pas de solution avec les députés, nous devrons peut-être demander aux Britanniques de donner à nouveau leur avis, sous une forme ou une autre.
Vous n’excluez donc pas un vote de défiance contre Boris Johnson.

Je ne spécule pas pour le moment.
Comprendriez-vous que les Européens puissent se montrer soulagés lorsque les Britanniques quitteront enfin l’UE ?

Ce serait une erreur ! Mais bien sûr, je peux le comprendre, car certains de mes concitoyens sont délibérément bruyants, vulgaires et irréfléchis. Certains tentent de fatiguer les Européens au point qu’ils nous demandent de partir. Mais s’il vous plaît, n’écoutez pas cette poignée d’individus.

Autres actualités

20 - Octobre - 2017

En Nouvelle-Zélande, les travaillistes s’allient avec les populistes et les écologistes

A 37 ans, la dirigeante travailliste Jacinda Ardern va devenir la plus jeune première ministre du pays depuis 1856. Jacinda Ardern, chef du Parti travailliste, à Wellington, le 19...

19 - Octobre - 2017

Le secrétaire américain au Trésor agite le spectre d’un krach boursier

Selon Steven Mnuchin, Wall Street, qui frôle des sommets, pourrait s’effondrer si le Congrès n’adopte pas les baisses d’impôts voulues par Donald Trump. Le...

19 - Octobre - 2017

Leçons autrichiennes : le populisme européen est toujours actif

Le chef de file des conservateurs chrétiens Sebastian Kurz doit prendre une décision difficile : s’allier ou non avec une extrême droite contemptrice de l’UE ?...

18 - Octobre - 2017

Xi Jinping promet une « nouvelle ère » pour la Chine socialiste

A l’ouverture du 19e congrès du parti, le numéro un chinois revendique une « place encore plus centrale sur la scène internationale » pour son pays. Xi...

18 - Octobre - 2017

La crise catalane fait fuir les collectionneurs

Le Français Philippe Méaille a décidé de rapatrier ses œuvres confiées au musée de Barcelone. Après le déménagement des...