Politique agricole au Sahel : Des experts encouragent le partage d’informations
Politique agricole au Sahel : Des experts encouragent le partage d’informations
Utiliser des données pour un système régional intégré d’information et des analyses fiables pour la formulation et le suivi des politiques et stratégies de développement agricoles. C’est l’objectif de l’atelier organisé hier par le Centre régional Agrhymet.
Suite à l’adoption de l’Ecowap/Pddaa (Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine) en janvier 2005 et au regard des insuffisances des dispositifs d’information existants dans les pays, la Cedeao a décidé, en collaboration avec les institutions partenaires, de mettre en place un système régional intégré d’information sur le secteur agricole appelé « Ecoagris».
Dans la mise en œuvre de la phase II du projet Ecoagris, le Centre régional Agrhymet, appuyé par le cabinet Prose Sarl, se propose d’organiser une formation des formateurs, à l’endroit des pays de l’espace Cilss/Cedeao, sur le dispositif régional Ecoagris. La finalité d’Ecoagris est d’amener les décideurs à disposer et à utiliser des données, des informations et des analyses fiables pour la formulation et le suivi des politiques et stratégies de développement agricoles, mieux gérer les questions de sécurité alimentaire en Afrique de l’ouest et promouvoir les échanges commerciaux de produits agro-alimentaires.
C’est dans ce cadre que s’est tenu hier l’atelier de formation des formateurs sur le système Ecoagris. « Le système dénommé Ecoagris est une source commune d’informations pour l’ensemble des 17 pays que sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée Bissau, la Guinée Conakry, le Cap Vert, le Mali, la Mauritanie, le Nige‹r, le Nigéria, le Libéria, le Sénégal, la Sierra Leone, le Tchad et le Togo de l’espace Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (Cilss)/Cedeao », a notamment déclaré hier, le secrétaire permanent du Comité national/Cilss (Conacilss) du Sénégal, Colonel Aliou Diouf. Ce système veut promouvoir la production d’informations sur la sécurité alimentaire pour répondre efficacement aux crises alimentaires et renforcer la résilience dans une perspective de sécurité et de souveraineté alimentaire régionales durables des ménages dans la zone Cedeao.
D’après M. Diouf, ces informations sont produites à partir d’analyses croisées de données de qualité, plus facilement accessibles et répondant aux besoins généraux et spécifiques des différents acteurs impliqués dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle aux niveaux national, régional et international.
Selon lui, le succès de la mise en place de la réserve régionale de sécurité alimentaire dépend, en grande partie, d’un système d’information à caractère fédérateur. Dès lors, la mise en œuvre de ce système requiert une formation des cadres et partenaires de la composante Ecoagris tels que les membres du comité technique et de l’unité nationale de gestion des données de chaque pays. De son côté, Jean Claude Ouédraogo du Centre régional d’Agro hydro météorologique (Agrhymet) a affirmé que le système d’information permet aux gouvernants de mieux gérer les questions de sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest et promouvoir les échanges commerciaux de produits agro-alimentaires.