Pour défendre le CETA, Bruxelles vante les retombées de l’accord avec la Corée du Sud

16 - Février - 2017

Pour défendre le CETA, Bruxelles vante les retombées de l’accord avec la Corée du Sud

Pour le laboratoire français Soniam, le marché sud-coréen est une aubaine. Les exportations de ce fabriquant d’extraits de plantes biologiques vers Séoul progressent de quelque 20 % par an depuis qu’il s’y est implanté, en 2011, et, hors Europe, le pays représente son premier marché étranger. La demande est telle pour cette petite entreprise, qui réalise la moitié de son chiffre d’affaires à l’international, qu’elle prévoit de passer de huit à dix salariés en 2017.

« Les produits cosmétiques français jouissent, comme les vins, d’une très bonne réputation en Corée du Sud, explique Hervé Mounaud, directeur général de Soniam. Mais si nous avons pu nous y développer aussi rapidement, c’est grâce à l’accord de libre-échange avec l’Union européenne qui a fait sauter les droits de douane. »
Bruxelles n’aurait pas dit mieux. Tout au long du tumultueux processus d’adoption du CETA, l’accord commercial entre le Canada et l’Union européenne, la Commission n’a pas perdu une occasion de souligner les succès engrangés par son dernier grand traité de libre-échange, conclu en juillet 2011 avec Séoul.
Des débouchés pour l’automobile européenne
A l’été 2016, cinq ans après son entrée en vigueur, les droits de douane ont été supprimés pour près de 99 % des produits échangés entre les deux partenaires. Dans l’intervalle, le bilan s’est avéré positif au plan commercial pour les Européens. Ses exportations de marchandises ont crû de 55 % et son traditionnel déficit commercial s’est transformé en excédent. L’évolution des échanges franco-coréens a été similaire : l’Hexagone réalise désormais avec le pays du Matin-Calme son huitième excédent commercial.
La Commission s’est aussi empressée de souligner que la part de l’Europe dans les importations sud-coréennes était passée de 9 % à 13 %. Tandis que celle des Etats-Unis, malgré un accord conclu en 2012 entre Washington et Séoul, n’a pas bougé.
L’ouverture du Vieux Continent à un pays très compétitif dans l’électronique ou l’automobile avait pourtant suscité des inquiétudes. Les constructeurs européens s’inquiétaient d’un afflux de petits modèles Hyundai et Kia, de bonne qualité et aux prix peu élevés. L’ancien ministre français du redressement productif, Arnaud Montebourg, avait même exhorté Bruxelles à déclencher une procédure de surveillance.

Pourtant, la part de marché des deux marques coréennes en Europe a peu évolué. En revanche, les exportations automobiles.

Autres actualités

05 - Décembre - 2018

L’armée américaine se dit « plus engagée que jamais » en Afrique

Les Etats-Unis ont beau réduire le nombre de leurs soldats en Afrique, ils sont « plus engagés que jamais » sur ce continent dont la stabilité est primordiale...

05 - Décembre - 2018

En Irak, le grand retour de l’or noir

L’or noir coule de nouveau à flots en Irak. Après des années de chaos politique, sécuritaire et économique, l’Etat irakien est redevenu, au mois de...

04 - Décembre - 2018

En Andalousie, la droite courtise l’extrême droite

Nous ne serons pas un obstacle à ce qu’il y ait une alternative au régime socialiste corrompu et au communisme chaviste en Andalousie. » Le chef de file du parti...

04 - Décembre - 2018

Au Burkina Faso, les forces de sécurité démunies face aux djihadistes

Les petits monticules de sable rouge s’accumulent dans le cimetière militaire de Gounghin, à Ouagadougou. Sous le soleil de plomb, le clairon de la sonnerie au mort retentit....

01 - Décembre - 2018

Mort de George H. W. Bush : politiques et personnalités rendent hommage à l’ancien président

George H. W. Bush, 41ème président des Etats-Unis entre 1989 et 1993, est décédé vendredi 30 novembre à l’âge de 94 ans. Les réactions...