Pour Donald Trump, un risque politique plutôt que judiciaire

23 - Août - 2018

Le président américain, protégé de toute poursuite, a relativisé l’accusation de crime fédéral consécutive au plaider coupable de son ex-avocat. 

La Maison Blanche a voulu se montrer sereine, mercredi 22 août, au lendemain de la mise en cause du président américain, Donald Trump, par son ancien avocat, Michael Cohen, et de la condamnation de celui qui fut pendant trois mois son directeur de campagne en 2016, Paul Manafort.
Le premier l’a impliqué dans le contournement des règles sur le financement de campagne lors du versement non déclaré, avant le scrutin présidentiel, de milliers de dollars en échange de leur silence à deux femmes qui assurent avoir eu par le passé une relation extraconjugale avec le magnat de l’immobilier. Le second a été condamné pour des faits de fraude bancaire et fiscale mis au jour par l’enquête du procureur spécial, Robert Mueller, sur les interférences imputées à la Russie pendant la présidentielle.
« Le président n’est pas du tout inquiet. Il sait qu’il n’a rien fait de mal et qu’il n’est visé par aucune poursuite », a inlassablement répété sa porte-parole, Sarah Sanders, au cours de son briefing. Elle a, en revanche, balayé la question de savoir si le président avait menti aux Américains en affirmant, en avril, avoir tout ignoré de ces versements d’argent, avant de faire machine arrière. « Accusation ridicule », a-t-elle sèchement rétorqué.
Sollicité mercredi par la chaîne conservatrice Fox News, Donald Trump a contredit son ancien conseil en assurant avoir été informé « plus tard » de ces transactions secrètes et non au moment des versements.
Soupçon de dissimulation
Le président, sur la lancée de messages déjà publiés sur son compte Twitter, a tenu également à relativiser et à contester l’accusation de crime fédéral que constitue cette violation des règles de financement politique. Après avoir répété un argument martelé par ses soutiens depuis la veille – l’amende infligée en son temps à l’équipe de campagne de Barack Obama pour n’avoir pas déclaré des dons dans les délais lors de la campagne de 2008 –, il a assuré que les...

Autres actualités

03 - Octobre - 2018

« Le malheur franco-allemand, c’est que Paris et Berlin ne sont plus au même tempo depuis longtemps »

Problème de rythme, calendriers politiques décalés, priorités différentes : le tandem franco-allemand n’avance pas. Le modèle est-il...

03 - Octobre - 2018

L’Irak se dote d’un nouvel exécutif

Elu président par le Parlement, le Kurde Barham Saleh a chargé le responsable chiite indépendant Adel Abdoul Mahdi de former le gouvernement. Après plus de quatre...

02 - Octobre - 2018

« La question de l’immigration est en passe de s’imposer comme l’enjeu central des européennes »

Le paysage des élections européennes de mai 2019 se dessine à vive allure depuis la rentrée. Certes, la configuration des forces en présence est encore floue....

02 - Octobre - 2018

Début de mandat difficile pour le premier ministre pakistanais

« Il est le leader du siècle. » Lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision Hum News jeudi 27 septembre, Bushra Bibi...

01 - Octobre - 2018

Guerre au Yémen : le soutien américain à la coalition exaspère le Congrès

L’implication de Washington se traduit par un soutien logistique apporté par les Etats-Unis à la coalition arabe en guerre contre la rébellion houtiste depuis 2015....