Pour l’administration Trump, « Pékin mène une politique économique prédatrice »
« Pertes & profits ». Donald Trump n’aime rien tant que fanfaronner devant des interlocuteurs en position de faiblesse. Et c’est bien un président chinois affaibli, sur le plan économique du moins, qu’il rencontrera au sommet du G20, le 30 novembre, en Argentine. Comme à son habitude, c’est sur Twitter que le président américain l’a annoncé, jeudi 1er novembre : « Je viens d’avoir une excellente et longue conversation avec Xi Jinping. Nous avons parlé de beaucoup de sujets, tout particulièrement sur le commerce. »
Alors que les Etats-Unis affichent une forte croissance, le président chinois a reconnu devant des chefs d’entreprise, jeudi, que « l’incertitude [s’était] accrue de façon significative » pour le secteur privé en raison d’un endettement massif et d’un yuan au plus bas depuis dix ans face au dollar. Sans évoquer les nouveaux droits de douane imposés par Washington, qui obscurcissent son horizon. Dans le conflit sino-américain, on n’en est pas encore à la guerre totale. Mais, faute d’accord au G20, M. Trump menace d’annoncer en décembre la surtaxation de toutes les importations chinoises, soit 500 milliards de dollars (440 milliards d’euros), contre la moitié actuellement.
Après cet entretien téléphonique, la presse officielle chinoise a souligné, dans la plus pure langue de bambou, la volonté de M. Xi de développer des relations « solides » et « saines » entre les deux premières puissances économiques mondiales. Saines, vraiment ? C’est vite dit, car, au G20, M. Trump aura un autre sujet de franche discussion, directement lié à la guerre commerciale : le pillage de la propriété intellectuelle, sport national pratiqué à grande échelle par Pékin et signe de son retard technologique persistant.
Secteur très délicat des puces à mémoire vive
L’administration Trump répète que Pékin mène une politique économique « prédatrice » et dénonce ces vols...