Pour sa première conférence de presse, Donald Trump attaque pour mieux se défendre
Pour sa première conférence de presse, Donald Trump attaque pour mieux se défendre
Après la révélation d’un rapport non vérifié sur ses liens avec la Russie, le président élu a finalement reconnu le rôle de Moscou dans les piratages, seule concession d’un exercice où il est resté fidèle à lui-même.
La première conférence de presse du futur président des Etats-Unis, mercredi 11 janvier, a été à l’image de son discours de candidature, en juin 2015, et similaire à la campagne qui lui a permis de l’emporter le 8 novembre. Frontale et transgressive. Après l’avoir évité pendant près de six mois, M. Trump s’était résigné à renouer avec cet exercice pour initialement éclaircir les questions des conflits d’intérêts entre son empire et ses fonctions de président. La maîtrise de cet agenda lui a échappé lorsqu’a enflé la controverse sur une éventuelle interférence des autorités russes dans le processus électoral américain.
Mais la publication mardi, par le site BuzzFeed, sans les vérifications d’usage et au nom de la « transparence », d’un document selon lequel ces mêmes autorités détiendraient des éléments compromettant pour lui, a cependant permis à ce dernier d’engager une contre-attaque sans nuances. Le document, que la majorité de la presse américaine a refusé d’évoquer, faute de pouvoir vérifier le contenu de ses allégations, a permis au magnat de l’immobilier de stigmatiser deux institutions qu’il n’a cessé de prendre comme cibles depuis des mois : la communauté du renseignement et la presse généraliste.
M. Trump avait donné un aperçu de son état d’esprit, quelques heures avant le début de sa conférence de presse, en publiant sur son compte Twitter une batterie de messages courroucés allant crescendo. « C’est le dernier coup contre moi. Vivons-nous dans l’Allemagne nazie ? », s’était-il finalement indigné après avoir...