Pour Trump, c’est « le moment du changement » à Téhéran

02 - Janvier - 2018

Pour les « faucons » américains, les manifestations qui ont lieu en Iran sont l’occasion d’accentuer l’escalade avec Téhéran, graduelle depuis l’arrivée de M. Trump à la Maison Blanche.

En juin 2009, Barack Obama avait mis une semaine à réagir aux amples manifestations qui avaient suivi, en Iran, la réélection houleuse du président Mahmoud Ahmadinejad. La raison de cette retenue était apparue plus tard : dès son arrivée à la Maison Blanche, le nouveau président américain avait envoyé une lettre secrète au Guide suprême, Ali Khamenei, pour lui proposer des négociations sur le programme nucléaire iranien. Son administration avait aussi commencé à explorer la piste d’un canal discret de communication avec Téhéran, par l’intermédiaire d’Oman. Les manifestations, violemment réprimées, avaient gelé le rapprochement qu’il souhaitait avec la République islamique, et qui devait finalement aboutir, six ans plus tard, à la signature de l’accord de 2015.
Donald Trump, lui, n’a pas tardé pour apporter son soutien aux manifestations qui ont commencé le 28 décembre 2017 à Machhad. Dans un Tweet posté le lendemain, de sa villégiature de Floride, le président américain déclare que les « citoyens iraniens en ont assez de la corruption du régime et sa dilapidation de la richesse nationale pour financer le terrorisme à l’étranger ». Le gouvernement iranien « doit respecter leurs droits, y compris celui à s’exprimer, met-il en garde. Le monde est attentif ».

Le lendemain, M. Trump a posté deux extraits vidéo de son discours de septembre à l’Assemblée générale de l’ONU. « Les régimes d’oppression ne peuvent durer éternellement », assure-t-il le 30 décembre 2017. Le 31, il affirme que l’Internet est « fermé » en Iran (« Not good ! »). Le 1er janvier (à 4 h 44), il estime que pour les Iraniens, c’est « le moment du changement ».
L’occasion d’accentuer l’escalade
Le département d’Etat lui a emboîté le pas, accusant les dirigeants iraniens de transformer « un pays plein de richesses, pourvu d’une histoire et d’une culture importantes, en un Etat voyou, appauvri, dont les principales exportations sont la violence, le sang versé et le chaos ».
Selon le Wall Street Journal, l’administration Trump fait pression sur nombre de capitales étrangères pour qu’elles apportent leur soutien aux manifestants, et préparerait des sanctions contre les entités qui organisent la répression du mouvement.

Autres actualités

12 - Septembre - 2018

La Maison Blanche de Trump, selon Bob Woodward, récit d’une administration à la dérive

Le livre du journaliste vedette, dont les extraits les plus spectaculaires avaient été révélés le 4 septembre, accumule les dialogues déroutants....

12 - Septembre - 2018

Attentat en Afghanistan : le bilan s’élève à 68 morts

Le deuxième attentat le plus meurtrier depuis le début de l’année a également fait 165 blessés. Aucun groupe insurgé ne l’a encore...

11 - Septembre - 2018

Brexit : Boris Johnson affronte Theresa May en l’accusant de capituler face à l’UE

En l’accusant d’avoir sanglé le pays dans une « veste suicide », l’ex-ministre des affaires étrangères joue la surenchère verbale, au...

11 - Septembre - 2018

Après s’être tourné le dos pendant vingt ans, l’Ethiopie et l’Erythrée rouvrent leur frontière

Une cérémonie marquant la réconciliation entre les deux pays doit avoir lieu au point de passage de Zalambessa. L’Ethiopie et l’Erythrée vont rouvrir...

10 - Septembre - 2018

En Suède, un paysage politique éclaté après une percée plus faible que prévu de l’extrême droite

Ni la droite ni la gauche n’ont obtenu la majorité, dimanche, lors des législatives. Les formations politiques du royaume vont devoir repenser leurs alliances.  ...