Pourquoi les Européens tremblent face au prochain gouvernement italien

18 - Mai - 2018

La perspective d’une coalition des « antisystème » laisse craindre, à Bruxelles, que Rome enfreigne les règles budgétaires de l’Union européenne.

 

L’Europe se dirige-t-elle tout droit vers une ­confrontation lourde de conséquences entre Rome et Bruxelles ? Les voisins européens de l’Italie commencent à paniquer, tandis que la situation politique du pays commençait à peine à se clarifier, vendredi 18 mai. Les deux partis « antisystème » arrivés en tête aux récentes législatives, la Ligue et le Mouvement cinq étoiles (M5S), ont annoncé la veille qu’ils soumettraient lundi 21 mai leur programme au président Sergio Mattarella. Ils espèrent alors être en mesure de révéler l’identité du prochain président du Conseil – ni Matteo Salvini, ni Luigi Di Maio, leur chef de file, ne devraient occuper le poste. Une première version de leur programme a été rendue publique par le M5S vendredi matin, afin d’organiser dans la journée une consultation en ligne de ses militants.
Jeudi, à Sofia, lors d’un sommet européen informel consacré à l’origine aux Balkans, les dirigeants européens ont croisé – sans doute pour la dernière fois – le premier ministre sortant, Paolo Gentiloni, apprécié à Bruxelles pour son pragmatisme. Il a cherché à les rassurer, mais aussi à mettre en garde le futur gouvernement contre toute dérive eurosceptique. « Si le pays sort des rails, les dégâts ne seront pas pour les technocrates de Bruxelles mais bien davantage pour les citoyens italiens », a insisté le dirigeant social-démocrate.
Interrogé sur les projets de la probable future coalition, la première totalement « antisystème » à la tête d’un pays fondateur de l’Union, Emmanuel Macron a d’abord avancé qu’il « faut accepter ce que les peuples décident ». Soulignant des forces « disparates, hétérogènes et paradoxales », en référence aux positions a priori divergentes du M5S et de la Ligue, le chef de l’Etat a ajouté que la France « fera au mieux pour travailler avec [ses] partenaires et amis », faisant aussi remarquer que « le présidentMattarella avait dit que le gouvernement italien...

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