Poutine, grand vainqueur de la bataille d’Alep

13 - Décembre - 2016

Poutine, grand vainqueur de la bataille d’Alep


Les dérobades répétées des Américains et des Européens ont permis à la Russie d’être le maître du jeu.


Tournant majeur dans le conflit syrien, la reconquête par le régime de l’ex-capitale économique du pays est aussi une défaite pour les Occidentaux. Elle pourrait avoir de très lourdes conséquences, en premier lieu pour les Européens, avec dans les semaines à venir un nouvel afflux de réfugiés vers la Turquie et une radicalisation croissante des groupes combattant en Syrie. Mais c’est avant tout la crédibilité stratégique de Washington comme des grandes capitales occidentales – à commencer par Paris –, engagées depuis près de cinq ans dans le soutien à l’insurrection démocratique, qui s’en trouve sérieusement ébranlée.
Jamais, depuis la fin de la guerre froide, Américains et Européens ne se sont montrés aussi impuissants face à Moscou. Au-delà des mots, parfois très forts, comme ceux lancés par l’ambassadrice américaine à l’ONU, Samantha Power, – « Ce n’est pas du contre-terrorisme, mais de la barbarie » –, ils se sont vite résignés à l’inéluctable, comme si la logique des blocs était toujours en place. Les ministres des affaires étrangères européens, réunis lundi 12 décembre à Bruxelles, n’ont même pas évoqué l’éventualité de sanctions contre Moscou.
Les Occidentaux se sont résignés à l’inéluctable, comme si la logique des blocs était toujours en place
Ce sont les dérobades répétées des Occidentaux qui ont permis au Kremlin de devenir le maître du jeu en Syrie depuis l’intervention lancée en septembre 2015 pour soutenir le régime Assad, alors aux abois. « Vladimir Poutine a bien compris le choix de désengagement de Washington et le manque...

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