Poutine prêt à rencontrer son quatrième président américain

13 - Juillet - 2018

onald Trump est en délicatesse avec ses alliés, tandis que son homologue profite du Mondial de football organisé en Russie.

 

A quelques jours de sa rencontre avec Donald Trump, prévue lundi 16 juillet à Helsinki, Vladimir Poutine n’a pas perdu une miette des tensions qui ont animé, à Bruxelles, le 26e sommet de l’OTAN. A la différence du président des Etats-Unis, le chef du Kremlin n’est pas un adepte de Twitter, qui lui aurait permis de jubiler publiquement. Le ministère russe des affaires étrangères s’en est chargé : « Pendant que le bloc militaire inutile de l’OTAN nous accuse de provocations et continue de grincer des dents à Bruxelles, nous, on regarde la Coupe du monde. »
La méthode poutinienne est plus classique. Rapports, chiffres, listes de griefs et historiques de la relation bilatérale russo-américaine ont été préparés, si tant est que M. Poutine en ait besoin. Après dix-huit ans au pouvoir, le président russe connaît sur le bout des doigts son sujet. Donald Trump est le quatrième président des Etats-Unis qu’il s’apprête à tester, après Bill Clinton, George W. Bush et Barak Obama. Avec cette différence : cette première rencontre exclusive tant attendue par Moscou entre les deux dirigeants se tiendra en Finlande, comme au temps de la guerre froide, lorsqu’en 1975 Helsinki avait hébergé des pourparlers entre Leonid Brejnev et Gerald Ford.
Dans ce nouveau duel annoncé, face à un Donald Trump imprévisible et en délicatesse avec ses propres alliés, Vladimir Poutine se pose en dirigeant déterminé qui n’a pas à se soucier des critiques ni même d’un chimérique contre-pouvoir de ses institutions. La propagande a fait son œuvre. Pour 62 % des Russes, il est celui « qui essaie de résoudre les problèmes et de rapprocher les deux pays » – contre 14 % pour Donald Trump –, selon un sondage de l’institut VTsIOM du 9 juillet. Comme à son habitude, le dirigeant russe se présentera donc sous les traits du conciliateur, tout en cherchant à détecter les faiblesses de son vis-à-vis.

 

Autres actualités

28 - Juin - 2019

« Boris Johnson est le seul à pouvoir faire peur à l’Europe »

Ce sont des Blancs (97 %), en majorité des hommes (70 %), âgés pour 56 % d’entre eux de plus de 55 ans, et ils ont l’avenir du Royaume-Uni entre leurs mains. Les...

28 - Juin - 2019

A l’OTAN, les Etats-Unis affichent leur « retenue » face à l’Iran

Mark Esper, le nouveau secrétaire américain à la défense par intérim, l’a dit à ses homologues et l’a répété trois fois...

27 - Juin - 2019

Au Nigeria, les Peuls pris au piège de la guerre pour la terre

« Poussez-vous ! » Un épais nuage de poussière se soulève sous les cris et les coups de bâtons d’adolescents coiffés de chapeaux de paille : la...

27 - Juin - 2019

« Boeing doit redresser son image après la découverte d’un nouveau défaut sur son 737 Max »

Pertes & profits. Les dirigeants de Boeing affichaient une mine rassurée, mi-juin, au salon aéronautique du Bourget (Seine-Saint-Denis). Pensez donc ! Non seulement le groupe...

26 - Juin - 2019

Au Tchad, la peur d’un vent de révolte soudanais

Pour en avoir bénéficié en tant que chef rebelle en 1990 et failli en être la victime en 2006 puis en 2008, Idriss Déby sait que les vents qui amènent le...