Présidentielle 2017 : un premier débat dynamique mais sans bouleversement

21 - Mars - 2017

Présidentielle 2017 : un premier débat dynamique mais sans bouleversement

Les cinq principaux candidats ont débattu pendant plus de trois heures. Au final, pas de grand vainqueur ni de vaincus. Mais une campagne électorale enfin lancée.

Cette fois, ça y est, la campagne est lancée. Lundi 20 mars, à trente-quatre jours du premier tour, les cinq principaux candidats à l’élection présidentielle – Marine Le Pen, Emmanuel Macron, François Fillon, Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon – ont pu débattre pendant plus de trois heures, en arc de cercle sur le plateau de TF1 et LCI à La Plaine Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), sur les sujets de société, les questions économiques et les enjeux internationaux. Exercice inédit, bousculant les usages de la Ve République.
Animée par les deux journalistes Gilles Bouleau et Anne-Claire Coudray, la soirée a commencé par une pensée pour les absents, ces six « petits » candidats exclus par les organisateurs car à la traîne dans les sondages ; un parti pris jugé antidémocratique par plusieurs acteurs de ce « grand débat ». Calme et corsetée, voire ennuyeuse au début, la confrontation a pris un tour plus dynamique et interactif à mesure que la nuit avançait, virant parfois à la cacophonie, sous les yeux d’un public autorisé à se manifester, à rire aux bons mots notamment, ce qui a parfois donné à ce long débat appliqué des faux airs d’émission de divertissement. In fine, celui-ci ne semble pas avoir bousculé les tendances préexistantes, ni inversé radicalement les rapports de force entre les candidats. Tout ça pour ça ? Revue de détail.
Les affaires ont-elles pesé sur le débat ?
Alors que depuis fin janvier, et les premières révélations du Canard enchaîné sur l’emploi présumé fictif de Penelope Fillon, la campagne présidentielle est rythmée par les affaires, celles-ci ont été absentes du débat télévisé. Mis en examen depuis le 14 mars, François Fillon s’attendait pourtant à être au centre des attaques de ses adversaires sur ce sujet délicat. Il aura finalement été relativement épargné. Dans la première moitié des échanges, le candidat Les Républicains s’est même permis de venir lui-même sur ce terrain en proposant de mettre en place une « commission qui planche sur les conflits d’intérêts et les règles de la transparence » en cas d’élection à l’Elysée. Aucun autre candidat ne l’a alors interpellé.
Ce n’est que lorsque les journalistes ont évoqué le « climat des affaires », sans être plus précis, que Jean-Luc Mélenchon a brisé le non-dit qui s’installait dans le studio, moquant ces « pudeurs de gazelle ». « Ici, il n’y a que deux personnes qui sont concernées : M. Fillon.

Autres actualités

05 - Avril - 2018

Lula : le Parti des travailleurs brésilien orphelin de son héros

La condamnation de l’ex-président Lula à la prison fragilise la grande formation de gauche. Une partie du vote protestataire pourrait aller à l’extrême...

04 - Avril - 2018

Chiites et communistes s’allient pour les élections irakiennes

Les deux forces protestent ensemble depuis 2015 contre la corruption. Des partisans de Moqtada Al-Sadr manifestent contre la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme...

04 - Avril - 2018

La Russie demande des « excuses » à Londres dans l’affaire Skripal

La Russie est à l’offensive dans l’affaire Sergueï Skripal, du nom de l’ancien agent double russe empoisonné le 4 mars sur le sol britannique en compagnie de...

03 - Avril - 2018

La valse-hésitation de Nétanyahou au sujet des migrants africains

Un accord a été annoncé lundi avec l’ONU pour réinstaller la moitié d’entre eux dans des pays occidentaux. Le premier ministre l’a gelé...

03 - Avril - 2018

Dix-huit Palestiniens ont été tués vendredi par l’armée israélienne : autopsie d’une répression meurtrière à Gaza

Le ministre de la défense israélien assure que les soldats ont respecté la procédure. Mais l’armée peine à prouver que les victimes étaient...