Présidentielle au Gabon : les deux camps revendiquent la victoire

30 - Août - 2016

Présidentielle au Gabon : les deux camps revendiquent la victoire

Dans une capitale anesthésiée par l’attente des résultats de la présidentielle du samedi 27 août, il n’y eut guère, dimanche à Libreville, que deux endroits qui vibrèrent un instant : le Jardin botanique et le carrefour des Charbonnages. L’émotion fut brève. Pourtant, c’est là, dans leurs QG de campagne respectifs, que les deux principaux candidats et adversaires, à la présidentielle au Gabon – Ali Bongo Ondimba (57 ans), président sortant briguant un nouveau septennat, et Jean Ping (73 ans), l’ex-compagnon de sa sœur et ancien président de la Commission de l’Union africaine – annoncèrent l’un et l’autre qu’ils avaient remporté haut la main l’élection présidentielle.

Avant même la proclamation officielle des résultats prévue mardi, le scrutin dans cette ancienne colonie française d’Afrique centrale dirigée pendant quarante et un ans par Omar Bongo Ondimba, le père d’Ali, aurait donc deux gagnants. Un de trop. Qu’en pensent les électeurs, chauffés par une campagne électorale à l’ambiance délétère, globalement éreintés par les difficultés économiques d’un pays pétroliers soumis à la chute des cours de l’or noir ?
« Fraude congénitale »

Certes, les deux candidats ont tenté de mettre les formes à leurs affirmations péremptoires. Aux Charbonnages, tout en revendiquant une victoire imparable, Jean Ping a demandé à ses partisans d’attendre la publication « des vrais résultats de la Cénap [la Commission électorale nationale autonome et permanente] ». Ceux-ci devraient intervenir sous quarante-huit heures, selon le ministère de l’intérieur. Dans le même temps, il se déclarait « élu (…) en dépit de la fraude congénitale de ce régime », auquel il a d’ailleurs appartenu pendant de si longues années, occupant les plus hautes fonctions au temps d’Omar Bongo Ondimba.
Des partisans du chef de l’opposition, Jean Ping, à Libreville le 28 août 2016. Crédits : REUTERS

« Je sais comment nous trichions », nous avait-il d’ailleurs déclaré avant le vote pour justifier sa vigilance. Aujourd’hui, il attend « que le pouvoir accepte le résultat des urnes et [lui] téléphone pour [le] féliciter ». « Si on ne reconnaît pas notre victoire, la situation va déraper », avertissait aussi Georges Mpaga, président du Réseau des organisations libres pour la bonne gouvernance (ROLBG), rencontré lors de l’autoproclamation de Jean Ping.

Autres actualités

12 - Mai - 2018

Selon le leader du Hamas, Yahya Sinouar, Gaza est « un tigre affamé »

Il arrive sourire aux lèvres, veste grise sur chemise sombre, yeux perçants et barbe blanche, puis salue l’assistance de quelques mots courtois. Les coupures de courant, lors...

11 - Mai - 2018

Donald Trump affiche son optimisme sur la Corée du Nord

Le sommet entre le président américain et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un se tiendra le 12 juin, dans la cité-Etat de Singapour. Le 12 juin, Donald Trump aura...

11 - Mai - 2018

Près de 200 000 foyers privés d’électricité après un attentat dans le sud-ouest de la Colombie

Attribuée à des dissidents de l’ex-guérilla des FARC, cette attaque a visé deux transformateurs électriques, mercredi. C’est la quatrième en...

10 - Mai - 2018

Escalade militaire sans précédent entre Israël et l’Iran en Syrie

Pour la première fois, des roquettes attribuées à l’Iran ont été tirées vers Israël, qui a riposté. Emmanuel Macron a appelé...

10 - Mai - 2018

« Le Japon joue un rôle majeur dans la crise nord-coréenne actuelle »

Un vent d’optimisme souffle entre Pyongyang et Séoul, comme en témoigne le récent sommet intercoréen. Mais Tokyo doit aussi prendre part au processus, affirme...