Présidentielle au Honduras : l’opposition dépose un recours pour fraude
Le scrutin, qui a donné officiellement vainqueur le conservateur Juan Orlando Hernandez le 26 novembre, avait été vivement contesté, et d’importantes manifestations avaient eu lieu dans le pays.
Après les manifestations, l’action en justice. L’opposition hondurienne a annoncé mercredi 27 décembre avoir déposé un recours pour « fraude » devant l’autorité électorale pour demander l’annulation de la réélection du président conservateur, Juan Orlando Hernandez, vivement contestée dans le pays.
Vendredi, pourtant, le candidat de gauche Salvador Nasralla avait annoncé qu’il renonçait à disputer la victoire au chef de l’Etat sortant, après les félicitations des Etats-Unis à Juan Orlando Hernandez. Pendant près d’un mois, les partisans de M. Nasralla avaient manifesté pour dénoncer une « fraude » supposée lors de ce scrutin.
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Le recours a été déposé par le coordonnateur de l’Alliance d’opposition à la dictature (gauche), Manuel Zelaya. Il dénonce la « fraude dans le décompte des voix et la falsification des procès-verbaux ». M. Nasralla s’est réuni avec Manuel Zelaya pour planifier la stratégie en cas de refus du recours. Deux précédents recours de l’opposition ont déjà été rejetés par le Tribunal suprême électoral (TSE).
A l’issue du vote, la publication de résultats partiels donnait M. Nasralla vainqueur, sur 57 % des bulletins, mais après une série d’interruptions dans le système de comptage du TSE, M. Hernandez avait repris le dessus. Une douzaine de pays, dont les Etats-Unis, ont reconnu Juan Orlando Hernandez comme président élu.
Trente-quatre personnes tuées dans des manifestations
Le président Hernandez, 49 ans, a officiellement été déclaré vainqueur du scrutin du 26 novembre avec 42,95 % des voix, contre 41,42 % à M. Nasralla, un animateur de télévision populaire de 64 ans, sans expérience politique. A la proclamation des résultats officiels, des opposants ont bloqué des rues à travers le Honduras, provoquant des affrontements avec les policiers et les militaires durant plusieurs jours.