Présidentielle française :  Poutine gagnant à tous les coups

16 - Février - 2017

Présidentielle française :  Poutine gagnant à tous les coups

Trois des principaux candidats à l’élection présidentielle vouent à Vladimir Poutine une admiration revendiquée. Et oublient les déboires des membres de l’équipe de Donald Trump qui ont épousé la même thèse

Parmi les candidats à l’élection présidentielle française, il en est un qui n’est même pas candidat et qui pourtant, joue gagnant à tous les coups. C’est Vladimir Poutine. Bien plus qu’aux Etats-Unis, où son ombre a plané sur la campagne de Donald Trump et trouble aujourd’hui les débuts de son mandat, Vladimir Poutine est notre obsession nationale. Il a réponse à tous nos problèmes, remède à tous nos maux. La perte de l’autorité et des valeurs traditionnelles ? Poutine, qui a su rétablir la verticale du pouvoir et le droit des pères de famille à distribuer des claques à leur épouse et enfants.

L’échec de l’Europe à construire autre chose qu’une union financière et des normes bureaucratiques ? Poutine encore, qui croit à l’âme des peuples et au fracas des armes. La perte des frontières et de l’identité nationale ? Poutine toujours, qui a rendu aux Russes leur fierté à défaut de la prospérité. La guerre en Syrie, qui exporte jusque chez nous ses djihadistes et ses migrants ? Poutine, enfin, qui préfère les dictateurs à moustaches aux insurgés à barbes.
Vladimir Poutine n’est pas un sujet de politique étrangère, un objet diplomatique sur lequel chaque candidat est appelé à prendre position. Il est au cœur de cette campagne électorale. Il est un sujet de politique intérieure, un programme politique à lui tout seul. Son ombre plane sur la campagne. Ses idées, ses méthodes et sa vision du monde circulent de l’extrême gauche à l’extrême droite.
Admiration
Trois des quatre principaux candidats en lice lui vouent une admiration – ou du moins une sympathie – assumée, revendiquée. François Fillon à droite, Marine Le Pen à droite de la droite et Jean-Luc Mélenchon à gauche de la gauche. Ce n’est pas rien, c’est même une large majorité d’intentions de vote telles qu’elles sont exprimées dans les sondages. Leurs motivations sont diverses, leur degré d’adhésion différent, mais chacun, à sa manière, pense que Poutine a les réponses aux questions qui se posent aujourd’hui à la France.

Non sans paradoxe, ces trois candidats sont aussi ceux qui mettent le plus en avant leur nationalisme et la défense intransigeante de la France et des Français. Mais pour eux, les intentions russes sont bienveillantes, les ingérences du Kremlin sont bienvenues. C’est probablement pour cela que l’on n’a entendu aucun d’entre eux protester lorsque, la semaine dernière, des chasseurs-bombardiers russes sont venus, une nouvelle.

Autres actualités

19 - Décembre - 2018

En Sierra Leone, fin d’une grève de deux semaines des médecins

Les deux principaux syndicats de médecins de Sierra Leone ont appelé mardi 18 décembre à une reprise du travail, mettant fin à deux semaines de grève,...

18 - Décembre - 2018

Sebastian Kurz, le chancelier autrichien qui a banalisé les idées d’extrême droite

Contrairement à l’Italie de Salvini, à la Hongrie d’Orban, aux Etats-Unis de Trump ou au Brésil de Bolsonaro, l’Autriche fait profil bas. On en oublierait...

18 - Décembre - 2018

Le Japon muscle les capacités offensives des Forces d’autodéfense

Le Japon renforce son outil militaire avec d’importantes capacités offensives. Le gouvernement a validé, mardi 18 décembre, les nouvelles directives planifiant les...

17 - Décembre - 2018

Brexit : pour sortir de l’impasse, l’hypothèse d’un second référendum s’impose dans le débat

Longtemps considérée comme utopique, l’hypothèse d’un second référendum sur la question du Brexit gagne du terrain pour sortir le Royaume-Uni de...

17 - Décembre - 2018

Au Sri Lanka, le premier ministre Ranil Wickremesinghe réinvesti après son limogeage

Le premier ministre sri-lankais, Ranil Wickremesinghe, a été réinvesti à son poste, dimanche 16 décembre, par le président Maithripala Sirisena, qui...