Présidentielle iranienne : Ebrahim Raisi, candidat de l’Iran pieux

12 - Mai - 2017

Présidentielle iranienne : Ebrahim Raisi, candidat de l’Iran pieux

Le religieux conservateur, qui se présente à l’élection du 19  mai, vise à terme la succession du Guide suprême.

Qu’est-il venu faire dans cette galère ? Ebrahim Raisi, le favori que s’est choisi le camp conservateur pour l’élection présidentielle iranienne, prévue le 19 mai, est un candidat inattendu. Cet ancien procureur général de la République islamique, un puissant homme d’appareil, était encore inconnu du grand public il y a trois mois. Novice en politique, il fait face au président modéré, Hassan Rohani, qui brigue un second mandat. M. Rohani, artisan de l’accord historique sur le nucléaire iranien, débatteur courtois mais assassin, demeure le grand favori du scrutin. M. Raisi, lui, a tout à perdre.
Dans sa ville natale de Machhad, dans l’est du pays, on a longtemps cru qu’il ne serait pas candidat. Depuis un an, M. Raisi y dirige le mausolée de Reza, le huitième imam des chiites, et la puissante fondation qui gère ses biens. Il a engagé une réforme de l’institution, éclaboussée par un scandale de corruption. Il a beaucoup dépensé pour les pauvres de la province. « Raisi s’est fait des ennemis au sein de la fondation : cela signifie qu’il voulait rester à Machhad. On ne se démène pas ainsi lorsqu’on n’est que de passage », avance Amir Jalilinejad, rédacteur en chef du quotidien dela ville, Shahrara.Ce journaliste conservateur est déçu, inquiet : il avait signé en mars un appel public à M. Raisi pour qu’il renonce à sa candidature.
Pari de la légitimité populaire
A plus long terme, M. Raisi pouvait faire également un candidat crédible à la succession du Guide suprême, Ali Khamenei, âgé de 77 ans. Or, s’il échouait au suffrage universel face à M. Rohani, ses chances d’accéder un jour à ce poste seraient réduites. « Il connaît les risques. Mais il sait aussi que M. Khamenei est devenu Guide après avoir été président de la République [de 1981 à 1989] », relève Abdullah Ganji, directeur du quotidien conservateur Javan, lié aux forces armées.

Autres actualités

20 - Novembre - 2018

Brexit : une semaine de tous les dangers s’ouvre pour Theresa May

Pour la première fois, Theresa May a envisagé explicitement, dimanche 18 novembre, l’hypothèse de sa mise à l’écart par un vote de défiance...

19 - Novembre - 2018

Brexit : les 27 pays de l’Union européenne avalisent le projet d’accord

Les ministres des affaires européennes des 27 pays de l’Union européenne (UE) ont donné leur accord, lundi 19 novembre, au projet d’accord conclu entre Bruxelles...

19 - Novembre - 2018

Des dizaines d’agents du renseignement militaire russe démasqués

Rien ne transparaît derrière la façade anonyme de l’unité militaire 45-807, le siège moscovite de la direction du renseignement militaire russe, plus...

17 - Novembre - 2018

Un an après sa disparition, le sous-marin argentin « San-Juan » localisé dans l’Atlantique

Les espoirs avaient sombré. Mais l’épave du sous-marin argentin San-Juan, disparu le 15 novembre 2017 avec ses quarante-quatre membres d’équipage, a...

17 - Novembre - 2018

Pour la CIA, Mohammed Ben Salman a ordonné l’assassinat de Jamal Khashoggi

Le prince héritier saoudien se pensait épargné, jeudi, après que le parquet l’a totalement dédouané dans l’affaire Jamal Khashoggi....