Procès du Maire de Dakar : Le bâtonnier camerounais ne veut pas assister à "l'assassinat politique programmé de Khalifa Sall"
Khalifa Sall et ses co-prévenus sont restés devant le tribunal jusqu'après 21h, mercredi, pour écouter les dernières plaidoiries de leurs avocats. L'intervention de Me François Sarr sera
suivie par la plaidoirie de Me Jackson Ngnie Kamga, qui a pris la parole en avant-dernier avant la suspension de l'audience, après un incident.
À l'attention du tribunal, le bâtonnier de Douala a fait de son mieux pour prouver que "le procès Khalifa Sall est politique". Cette thèse ne devrait pas surprendre ceux qui ont assisté aux interrogatoires. "Ce procès n'est pas sénégalais, ni malien, encore moins camerounais.
Ce procès est africain", a d'emblée rappelé le conseil camerounais. L'avocat étranger a essayé de caricaturer "l'abattoir vers lequel Khalifa Sall et ses co-prévenus sont conduits". "Ce procès a eu lieu grâce à la volonté d'un homme, par la déloyauté d'un homme, par la méchanceté d'un homme", a déclaré Me Kamga, sans citer un nom. Il ajoute : "Le procès Khalifa Sall est ordinaire de par l'habillage.
Mais, dans la réalité, c'est un procès exceptionnel", a remarqué l'avocat d'origine camerounaise, qui parle "d'assassinat politique programmé de Khalifa Sall". "C'est une mise à mort politique programmée pour le Maire de Dakar", se désole le bâtonnier du Cameroun...
Estimant que la prison serait une "tombe politique" pour le premier magistrat de la Ville. Me Ngnie Kamga a demandé la relaxe de son client en invoquant l'absence de responsabilité pénale de l'édile dans les infractions visées par le procureur de la République.