Pyongyang opte pour la stratégie du tir
En enchaînant les tirs de « projectiles », la Corée du Nord ne contribue pas, en apparence, à sortir de l’impasse les négociations sur la dénucléarisation. Les 25 et 31 juillet, puis le 2 août, les militaires nord-coréens ont, sous l’œil du dirigeant Kim Jong-un, effectué des essais de missiles à courte portée dérivés semble-t-il du modèle russe Iskander et baptisés KN-23, mais aussi « d’un nouveau lanceur multiple de roquettes guidées et de gros calibre » et d’une « nouvelle arme tactique guidée ».
Pyongyang exprime ainsi son mécontentement vis-à-vis de la tenue prévue en août d’exercices conjoints américano-sud-coréens, baptisés « 19-2 Dong Maeng » (« Alliance 19-2 »). Pour la Corée du Nord, il s’agit « d’initiatives militaires dangereuses et hostiles, contredisant les avancées vers la paix observées dans la péninsule ».
Dans un communiqué du 16 juillet, Pyongyang rappelait que le président américain, Donald Trump, avait, lors de sa rencontre avec Kim Jong-un le 30 juin à Panmunjom – unique point de contact de la zone démilitarisée (DMZ) qui coupe la péninsule coréenne en deux –, assuré que ces exercices seraient « suspendus », et que, lors du premier sommet Kim-Trump, en juin 2018 à Singapour, il avait évoqué la fin des « jeux de guerre ».
Depuis, certains exercices ont été annulés, d’autres ont vu leur échelle réduite et ont été rebaptisés « Dong Maeng ». Il est à noter que la première série de tirs de missiles par la Corée du Nord depuis 2017 a été menée début mai 2019, en même temps que les exercices « 19-1 Dong Maeng ».