">

Qui veut intimider la Russie ?

04 - Octobre - 2017

Depuis trois semaines, une étrange vague de fausses alertes à la bombe a provoqué des milliers d’évacuations dans tout le pays.
Evacuation d’un centre commercial après une alerte à la bombe, à Saint-Pétersbourg en Russie, le 14 septembre. 

Soudain, des employés sortent des bureaux en dehors des heures de pointe. Des écoliers rentrent chez eux avant la fin des cours. Des centres commerciaux se vident. De Moscou à Tomsk, en Sibérie, de Vladivostok, en Extrême-Orient, à Kaliningrad, l’enclave russe située entre la Pologne et la Lituanie, la même scène se répète : en pleine journée, des centaines de Russes sont contraints de quitter les lieux où ils se trouvent.
En trois semaines, 100 villes ont été touchées par des alertes à la bombe selon le dernier bilan en date relevé le 30 septembre par l’agence Ria Novosti, soit plus de 540 000 personnes évacuées dans 1 200 bâtiments.
Et puis, rien. Lundi 2 octobre, le scénario s’est certes reproduit à Nijni-Novgorod, la cinquième ville du pays, nichée sur les bords de la Volga, où 26 écoles ont été évacuées d’un coup, ainsi que le Kremlin local, l’antique forteresse qui abrite aujourd’hui les bureaux du gouverneur, la gare, et cinq centres commerciaux.
Ekaterinbourg a beau avoir subi sa quatrième alerte dans « 72 lieux, dont 28 écoles et 2 maternelles », comme l’a écrit sur son compte Twitter le maire, Evgueni Roïzman, le 29 septembre, en dehors de quelques données statistiques laconiques, aucune information ne perce le mur d’opacité qui entoure ces événements.
Même mode opératoire
« Je peux vous dire avec certitude qu’il ne s’agit pas d’entraînement », assurait pourtant dès les premiers jours Iouri Chvitkine, vice-président de la Commission de la défense à la Douma, la Chambre basse du Parlement russe, qui évaluait alors déjà à plus d’« un milliard de roubles » (14,5 millions d’euros) le coût des opérations de secours. Contacté de nouveau par Le Monde, le député a répondu ne pas avoir « plus d’informations pour le moment ».
L’épidémie a commencé le 11 septembre. La veille au soir, déjà, un premier appel téléphonique avait mis en alerte les services de sécurité...

Autres actualités

22 - Décembre - 2018

Le départ du secrétaire américain à la défense, James Mattis, secoue l’OTAN

Pas un coup de tonnerre, sans doute, tant ce dénouement semblait inéluctable, mais un autre mauvais coup porté à la solidarité entre Américains et...

21 - Décembre - 2018

Aux Etats-Unis, la surprise et le choc après la démission du secrétaire à la défense James Mattis

ésavoué alors qu’il plaidait en faveur du maintien de cette force de stabilisation déployée dans le nord-est du pays pour lutter contre l’organisation Etat...

21 - Décembre - 2018

Report des élections en RDC : le pouvoir évoque « un cas de force majeure »

La temporalité politique congolaise, une fois encore, s’est étirée. Peu avant 17 h 30, jeudi 20 décembre, Corneille Nangaa se présente souriant devant la...

20 - Décembre - 2018

Brexit : huit questions sur la possibilité d’un second référendum

L’hypothèse aurait encore paru farfelue voilà un an. Mais le Royaume-Uni cherche plus que jamais un moyen de sortir de la crise politique dans laquelle l’a plongé...

20 - Décembre - 2018

Elections en RDC : le difficile retour de Martin Fayulu à Kinshasa

Le soleil descend sur Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC). A une cinquantaine de kilomètres du centre-ville agité, une fermière...