Radiocommunications en Afrique : La gestion des spectres au menu d’une rencontre régionale
Radiocommunications en Afrique : La gestion des spectres au menu d’une rencontre régionale
Le Sénégal abrite, depuis hier, un séminaire régional sur les radiocommunications. L’objectif de cette rencontre est de faire le point sur la problématique de la gestion des fréquences hertziennes en Afrique. C’est également une occasion de réfléchir sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour mieux faire face aux mutations technologiques.
Face aux mutations rapides des technologies de l’information et de la communication, il urge, pour l’Afrique, de mettre en place un système qui permet une bonne exploitation des fréquences hertziennes. A cela, s’ajoute, a expliqué Modou Mamoune Ngom, directeur des Télécommunications, une coopération efficiente pour faire face à la rapidité des transformations technologiques et à la convergence des services. M. Ngom qui prenait part au séminaire régional sur les radiocommunications, a relevé la nécessité de veiller à ce que les décisions majeures de politique de spectre dans nos États tiennent compte des orientations et recommandations prises sur le plan mondial.
« Les ressources spectrales offrent de nouvelles opportunités pour la connectivité et les innovations technologiques en faveur des habitants de la planète, surtout pour les pays en voie de développement, en couvrant un large éventail de services… », a-t-il souligné. Le directeur des Télécommunications a cité, entre autres, la large bande mobile, la transmission par satellite avec le service mobile par satellite et le service fixe par satellite, les stations terriennes placées sur des plateformes mobiles et l’exploitation spatiale.
Pour le directeur général de l’Autorité de régulation des postes et des télécommunications (Artp), cette rencontre est une occasion d’échanger sur le cadre réglementaire de la gestion internationale des fréquences ainsi que les outils élaborés par l’Union internationale des télécommunications en vue de mettre en œuvre les procédures associées à l’inscription des assignations de fréquences dans le fichier de référence.
« L’examen de ces points présente un intérêt majeur pour nous dans la mesure où ce séminaire permettra à certains d’entre nous qui auront la responsabilité de représenter leur pays à la prochaine conférence mondiale des radiocommunications, d’être aptes à confronter les positions communes africaines à celles des autres régions avec des arguments scientifiques et répondant aux exigences nouvelles », a soutenu Abdou Karim Sall. Selon lui, il urge, à travers cette rencontre, de réfléchir sur le futur de la bande Uhf au-dessus de 1Ghz en Afrique mais également des sujets relatifs au dividende numérique, des espaces blancs de télévision et du potentiel que ces questions offrent à « nos » économies.
Licences Fai
Citant les projets majeurs et réalisations de notre pays pour 2017, dans le domaine des technologies de l’information et de la communication dont l’attribution des fréquences Mvno, le dégroupage de la boucle locale, la démocratisation de l’accès à Internet avec l’attribution récentes de trois licences Fai, M. Sall a indiqué que l’objectif est de faire contribuer significativement le secteur de l’économie numérique aux recettes budgétaires de l’État et à la croissance économique et sociale du Sénégal. « L’Usage des technologies de l’information et de la communication de demain devra assurer la mobilité, la flexibilité et la couverture nécessaire pour que les utilisateurs soient immergés dans un environnement de connectivité ubiquitaire, mais l’infrastructure correspondante ne pourra être mise sur pied que si le spectre des fréquences radioélectriques est disponible, et est utilisé selon des modalités nouvelles », a dit le directeur général de l’Artp.
Télévision numérique terrestre : 12 pays ont validé leur passage
Le passage de la télévision analogique à celle numérique n’est pas encore totalement effectif dans de nombreux pays de la sous-région. En effet, seuls 12 pays ont réalisé, à l’image Sénégal, la prouesse de basculer à la télévision numérique terrestre (Tnt), selon le représentant de la zone Afrique de l’Union internationale des télécommunications, Andrew Rugege, en marge du séminaire régional sur les radiocommunications. « Nous avons encore des problèmes pour ce qui est du basculement à la Tnt », a-t-il indiqué, rappelant les avantages du passage à la télévision numérique terrestre pour les pays africains.