Rapports de la Médiature : ABC veut l’application de ses recommandations
Rapports de la Médiature : ABC veut l’application de ses recommandations
Le médiateur de la République veut un bien meilleur traitement des rapports et recommandations de l’institution qu’il dirige.
Me Alioune Badara Cissé souhaite un bien meilleur traitement des rapports annuels que la médiature de la République publie. «Les rapports se suivent et se ressemblent par rapport à leur traitement et gestion», indique le médiateur de la République. Il était l’invité hier des «Jeudis politiques» de la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar sous le thème «Le médiateur de la République dans un Etat de droit : fonctions et limites». Selon Alioune Badara Cissé, le médiateur de la République a l’obligation de présenter un rapport annuel au président de la République. «Personne ne peut juger de l’usage qu’il en fera. Donc si nous ne communiquions pas amplement sur le contenu de nos rapports, les recommandations et les constats resteront… Peut-être qu’on devrait créer une espèce de comité de suivi des recommandations que le gouvernement juge important», suggère-t-il.
Il rappelle que le Président Sall, alors Premier ministre, avait émis une circulaire en décembre 2014 pour attirer l’attention du gouvernement sur le rôle du médiateur, l’incitant à répondre aux courriers et à prêter à ses interpellations un bien meilleur traitement. «Nous pensons qu’il n’en a pas fait moins, maintenant qu’il est président de la République. A chaque fois que je le sollicite et qu’il n’est pas disponible, il me rappelle et est au courant de chaque pas que je franchis sauf pour cette étape-ci, car il n’était pas à Dakar. Mais j’irai le voir à son retour de Kébémer.»
Par ailleurs, il a insisté sur l’insuffisance du budget de la Médiature, l’inadéquation de son local, l’absence de pouvoir d’injonction qui limitent son champ d’intervention. «Nous n’avons pas de pouvoir d’injonction et ne pouvons pas ordonner l’Administration de satisfaire une demande dans le sens que nous souhaitons», regrette l’ex-ministre des Affaires étrangères.