Réforme fiscale de Trump : une victoire précieuse pour un président impopulaire

20 - Décembre - 2017

Après son échec à supprimer la protection sociale héritée de Barack Obama, le Parti républicain avait un besoin impérieux de résultat.
Donald Trump à la Maison Blanche, le 13 décembre. 

Le thème de la promesse tenue devrait résonner jusqu’aux fêtes de fin d’année dans les couloirs de la Maison Blanche. L’adoption de la réforme fiscale sans doute la plus importante aux Etats-Unis depuis celle adoptée par l’administration de Ronald Reagan, il y a plus de trois décennies, doit constituer une éclatante victoire pour Donald Trump.
Après avoir spectaculairement échoué à supprimer la protection sociale héritée du prédécesseur démocrate du président, Barack Obama, malgré le ­contrôle absolu des deux chambres du Congrès, le Parti républicain avait un besoin crucial de résultat.

Les ultimes votes répondent à cet impératif. Ils ont été obtenus sur une thématique traditionnellement fédératrice pour les républicains et au prix d’un resserrement des rangs dans un parti miné par les divisions. Les conservateurs fiscaux, hostiles à tout creusement du déficit budgétaire, s’y sont résignés, en dépit des projections alarmistes d’observatoires indépendants qui doutent que la réforme soit financée à terme par les dividendes de la croissance.
L’aile plus sociale du Grand Old Party a accepté que la primauté soit accordée aux entreprises et aux revenus les plus élevés, avant les classes moyennes. Elle n’a pas contesté non plus une disposition (la suppression de l’obligation de souscrire une assurance santé) qui devrait porter indirectement un coup peut-être fatal au financement de l’Obamacare. Ce dispositif bénéficie actuellement à une vingtaine de millions d’Américains, tous programmes confondus.
Paradoxe
Ce décalage entre les effets immédiats de la réforme et l’assurance de Donald Trump, lors de sa prestation de serment, que « toute décision » en matière fiscale « ser[ait] prise dans l’intérêt des travailleurs américains et des familles américaines » constituent le pari que la réforme doit relever pour qu’elle ne devienne pas un fardeau à l’occasion des élections de mi-mandat.

Autres actualités

24 - Mai - 2019

Brexit : le bilan de Theresa May en cinq dates

Theresa May a annoncé, vendredi 24 mai, qu’elle démissionnerait le 7 juin. Une annonce qui marque la fin d’une épopée politique hors norme. Tour à...

24 - Mai - 2019

Les femmes, moteur de la métamorphose de la ville de Medellin en Colombie

Sur les flancs de la butte de Moravia, les plates-bandes carrées dessinent un ravissant patchwork. Le métro aérien qui traverse la ville de Medellin passe juste au pied du...

23 - Mai - 2019

Le vote des députés britanniques sur le Brexit encore repoussé

Repousser le vote pour espérer convaincre de l’utilité d’approuver le nouveau projet de loi à propos du Brexit ? Les raisons de ce changement de calendrier sont...

23 - Mai - 2019

Bombardement de Bouaké en 2004 : Alliot-Marie, Villepin et Barnier ne seront pas poursuivis

Ils ne seront pas poursuivis, ni jugés pour le bombardement de Bouaké en 2004. Les anciens ministres Michèle Alliot-Marie, Dominique de Villepin et Michel Barnier ne feront...

22 - Mai - 2019

Les Etats-Unis donnent rendez-vous à Bahreïn pour le premier volet de leur plan de paix

C’est un premier rendez-vous, qui ne présage en rien de la suite et suscite déjà le scepticisme. L’administration Trump compte présenter à...