Révélations sur le référendum de 2016 : comment la DAF a participé au triomphe du Oui
Révélations sur le référendum de 2016 : comment la DAF a participé au triomphe du Oui
Si le projet de révision de la Constitution soumis au peuple le 20 mars 2016 a fini par passer, la Direction de l’Automatisation du Fichier y a joué un grand rôle. C’est du moins l’avis de certains travailleurs de cette boîte couverts sous le seau de l’anonymat. Outrés par les manigances au niveau de la DAF, ces derniers confient à Dakarmatin qu’en réalité, l’autorité de cette direction a fait gagner la majorité dans de grandes communes et villes.
« Si vous vous souvenez bien, l’autorité avait simulé une panne alors qu’il n’en était rien du tout. Lors de la révision exceptionnelle avant le référendum, on faisait discrètement inscrire des personnes dans des maisons, et cela sur l’étendue du territoire. Et quand les gens ont eu écho de cela, ils ont vite arrêté. Après la fin de la révision, l’autorité nous a demandé d’arrêter la production des cartes nationales d’identité et de ne s’occuper que des listes électorales. Nous avons reçu une pression telle que nous travaillions comme des robots, et l’autorité nous faisait faire des choses qu’on ne comprenait pas sur les listes électorales », confessent nos interlocuteurs qui révèlent que « l’autorité avait ciblé des communes et des villes comme Médina, Sacré-Cœur-Mermoz, Guédiawaye, Thiès, Saint Louis, Podor, Ziguinchor, Grand-Yoff, Parcelles Assainies, et cela juste après que le Président de la République a fixé la date du référendum au 20 mars 2016 ». Ces travailleurs qui précisent avoir fait plus de 10 ans à la DAF de poursuivre que « toutes les listes des électeurs de ces communes et villes précitées ont été tripotées et l’autorité a mis d’autres électeurs sur ces listes ».
« Si vous vous souvenez bien, nous vous avons entendu dire que même le maire Khalifa Sall a été battu dans son bureau de vote. L’autorité qui est à la DAF a fait gagner la majorité dans toutes ces communes et villes (…) », accusent nos interlocuteurs