Rue de la Démocratie, dans la banlieue d’Athènes, les électeurs ne croient plus à Syriza
A Aigaleo, dans la banlieue ouest d’Athènes, les troupes de Syriza essaient de se mobiliser à l’approche des législatives du 7 juillet. Aux dernières élections locales et européennes, le 26 mai, le parti du premier ministre a essuyé un cuisant revers, devancé de 9,5 points par Nouvelle Démocratie (conservateurs). Dans ce fief de la gauche radicale, la mairie est passée de justesse à droite. En mai 2014, quand Syriza devenait le premier parti de Grèce aux élections européennes, Dimitris Birbas remportait la cité populaire face au maire sortant du Parti socialiste (Pasok), avec 60,5 % des voix. Le 2 juin, Dimitris Birbas a perdu la mairie avec une différence de 0,13 % des voix face au candidat conservateur.
« Je ne m’y attendais pas… La population voulait punir le gouvernement pour les politiques d’austérité qui ont été mises en place. C’est un sentiment de révolte contre dix ans de crise qui s’est exprimé au niveau local », confie-t-il. A la tête de la ville d’Aigaleo, 70 000 habitants, l’universitaire a mis en place une politique sociale en permettant à 750 familles d’avoir accès à une épicerie et une pharmacie sociales, en rétablissant l’électricité qui avait été coupée aux plus endettés, en baissant de 5 % les impôts locaux de ses administrés les plus démunis.