Russie, Europe et Turquie tentent de pérenniser la trêve en Syrie

26 - Octobre - 2018

Le sommet sur la Syrie réunissant, samedi 27 octobre en fin d’après-midi, les dirigeants russe, français, allemand et turc ne devrait pas durer plus de deux heures. Mais le symbole est là avec Vladimir Poutine, Emmanuel Macron et Angela Merkel entourant Recep Tayyip Erdogan au bord du Bosphore. L’objectif premier est de consolider le compromis négocié le 17 septembre à Sotchi, au bord de la mer Noire, entre les présidents russe et turc pour éviter un assaut des forces du régime syrien sur la poche d’Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie – la dernière région encore contrôlée par la rébellion –, et l’exode des quelque 3 millions de civils qui y vivent vers la Turquie.
Il s’agit aussi de relancer les tractations pour trouver une solution au conflit. Mais surtout, pour l’homme fort d’Ankara, c’est une nouvelle occasion de marquer son retour sur la scène diplomatique internationale, déjà amorcé avec l’affaire Khashoggi, le journaliste saoudien assassiné dans le consulat de son pays à Istanbul.
« Passerelle »
Ibrahim Kalin, le porte-parole de la présidence turque, a assuré que tous les aspects du conflit en Syrie seraient discutés. Le Kremlin est beaucoup plus prudent. « Il ne faut pas s’attendre à des percées », a convenu le 19 octobre son porte-parole, Dmitri Peskov. Mais par souci de complaire à son partenaire turc, Vladimir Poutine fera le déplacement, tout en prenant soin de ménager son partenaire iranien, absent du tour de table. « Une telle réunion au plus haut niveau aurait été encore impensable il y a quelques mois », relève-t-on à Paris, tout en soulignant l’originalité de ce « format à quatre qui n’a pas vocation à être pérenne mais à créer une dynamique en un moment critique ».

Deux des pays présents sont des acteurs clés dans le conflit : la Russie, dont l’intervention militaire en septembre 2015 a sauvé un Bachar Al-Assad alors aux abois, et la Turquie, qui reste le principal soutien d’une rébellion toujours plus affaiblie sur le terrain. Moscou et Ankara sont avec Téhéran les piliers du processus dit d’Astana lancé en décembre 2016, qui a permis d’instaurer il y a un an quatre « zones de désescalade » en Syrie depuis reconquises par les forces du régime soutenues par leurs parrains russe et iranien, à l’exception de celle d’Idlib.

Autres actualités

25 - Septembre - 2018

Yémen : HRW accuse les rebelles houthistes de « torture »

Dans un rapport publié mardi, l’ONG explique avoir documenté seize cas où les autorités houthistes, soutenues par l’Iran, ont emprisonné...

24 - Septembre - 2018

L’Iran ébranlé par l’attentat meurtrier d’Ahvaz

Téhéran s’en prend aux Etats-Unis et à leurs alliés régionaux après l’attaque de samedi, dont l’origine est incertaine....

24 - Septembre - 2018

Un cardinal chinois dénonce l’accord entre Pékin et le Vatican sur la nomination des évêques

Pour Joseph Zen Ze-kiun, le compromis va conduire à renforcer le contrôle des catholiques par le pouvoir chinois. L’accord provisoire entre la Chine et le Vatican sur la...

22 - Septembre - 2018

Jean-Yves Le Drian au « Monde » : « La Russie ne doit pas s’ingérer dans nos affaires »

Quatre-vingt-quinze chefs d’Etat et de gouvernement, dont le président Emmanuel Macron, participeront du 23 au 29 septembre à l’Assemblée générale...

22 - Septembre - 2018

Attaque terroriste en Iran : le président Rohani promet une « réponse terrible »

Réagissant à l’attaque terroriste qui a fait au moins 29 morts lors d’un défilé militaire à Ahvaz, samedi 22 septembre, le président iranien,...