">

Sanctions contre l’Iran : le parrain chinois aux abonnés absents

09 - Mai - 2019

Que fait le grand parrain chinois ? Après avoir été le principal appui de Téhéran face aux sanctions nucléaires internationales, entre 2012 et 2015, Pékin semble être aujourd’hui aux abonnés absents. La presse iranienne s’interroge sur cet allié qui professe sa volonté de résister à la pression américaine, mais qui retire peu à peu ses billes.
D’abord, le pétrole. En 2018, la moitié des exportations iraniennes s’écoulaient en Chine : environ 580 000 barils par jour. Début mai, les autorités chinoises ont dénoncé la fin des exemptions de sanctions américaines sur ces achats. Mais, alors que son propre bras de fer commercial avec Washington entre dans une phase décisive jeudi 9 mai, Pékin n’avait passé aucune commande de brut à Téhéran en début de mois, selon Sara Vakhshouri, ancienne responsable de la Compagnie nationale du pétrole iranien.

Téhéran dédommage encore en brut le chinois Sinopec, pour un investissement de 2 milliards de dollars (1,8 milliard d’euros) dans ses champs pétroliers. Mais l’Etat iranien paie ainsi ses dettes, sans renflouer ses caisses. Quelque 20 millions de barils sont par ailleurs immobilisés sur une aire de stockage au port de Dalian, louée à Téhéran dans le nord de la Chine, note Mme Vakhshouri. Ces livraisons iraniennes, non payées, ne peuvent passer les douanes chinoises.
Les compagnies d’Etat chinoises sont plus sensibles à la pression américaine qu’en 2012 : elles se fournissent en pétrole, en gaz et en technologies aux Etats-Unis et cherchent à prendre des parts dans la production gazière américaine. Cependant, des officiels iraniens laissent entendre en privé que l’allié chinois a donné de discrètes garanties : ils affirment que des mécanismes de contournement des sanctions se mettent en place.
Atermoiements
Des raffineurs chinois privés, non exposés aux sanctions américaines, pourraient être tentés par l’aventure, estime Abudi Zein, pa

Autres actualités

12 - Juillet - 2017

Mossoul entièrement reprise par les forces irakiennes

Le drone survole les dernières rues d’Al-Midan, sur les bords du Tigre, dans la vieille ville de Mossoul, lundi 10 juillet. La lumière de fin de journée découpe...

11 - Juillet - 2017

Un an après son arrivée à Downing Street, Theresa May vacille sur le Brexit

Si elle arrive encore à se maintenir au pouvoir, la première ministre, politiquement très affaiblie, est peu à peu contrainte de revoir sa stratégie d’un...

11 - Juillet - 2017

Pékin refuse au dissident Liu Xiaobo le droit de sortir de Chine

Deux médecins étrangers ont jugé possible le transfert médical du Prix Nobel. La visite de deux médecins occidentaux au chevet du dissident chinois Liu...

10 - Juillet - 2017

Au Rwanda, Amnesty dénonce un « climat de peur » avant la présidentielle

Un rapport de l’ONG détaille plusieurs cas d’atteintes à la liberté d’expression et de répression à l’encontre de journalistes et...

10 - Juillet - 2017

A Mossoul, les luttes de pouvoir et d’influence ont commencé

Le contrôle de la province au cœur de laquelle se situe la grande cité du nord de l’Irak est l’enjeu d’une lutte d’influence entre des groupes aux...