Sans-papiers : à la Maison Blanche, discours musclé mais intentions floues

25 - Février - 2017

Sans-papiers : à la Maison Blanche, discours musclé mais intentions floues

Pour le moment, ni expulsions de masse ni recours à l’armée ne sont à l’ordre du jour. La hausse des expulsions n’est pas encore significative.
Quels sont les véritables projets de la Maison Blanche en matière d’expulsions de sans-papiers ? Au-delà d’un discours de fermeté articulé autour du projet de « mur » sur la frontière avec le Mexique, la nouvelle administration maintient l’ambiguïté. Pendant la campagne, Donald Trump avait évoqué la mise sur pied d’une « force » capable de gérer le renvoi de plusieurs millions de personnes, avant de faire machine arrière sous l’effet des critiques, y compris républicaines. De même, il n’a jamais tranché la question de savoir si les expulsions doivent se limiter aux sans-papiers condamnés pour des délits ou des crimes, ou bien si elles doivent s’étendre à tous les résidents en séjour illégal, qu’on estime à plus de 11 millions de personnes.

Ce sont ces imprécisions qui entretiennent une véritable psychose, aggravée par les déclarations parfois contradictoires émanant de la nouvelle administration. Le porte-parole de la Maison Blanche a ainsi dû corriger le président, jeudi 23 février. Le matin même, recevant des chefs d’entreprise, Donald Trump avait évoqué les expulsions de sans-papiers, en évoquant une « opération militaire ». Sean Spicer a assuré que le président n’avait utilisé le terme que comme « adjectif », uniquement pour insister sur la « précision » des opérations.

Manque de ressources humaines

Le mot était d’autant plus mal choisi qu’une semaine plus tôt, la Maison Blanche avait vivement réagi à la publication d’une enquête de l’agence Associated Press faisant état du projet de recourir à la Garde nationale dans certains Etats pour faire face aux difficultés posées par des expulsions. L’administration s’était appuyée sur cette enquête pour dénoncer un parti pris de la presse. L’agence américaine avait répliqué en assurant que les autorités avaient tardé à répondre à ses demandes de confirmation. Elle avait maintenu que cette hypothèse avait été examinée avant d’être abandonnée. En visite au Mexique, jeudi, le secrétaire à la sécurité intérieure, John Kelly, a exclu formellement de son côté le recours « à l’armée en matière migratoire ».

Tour à tour, M. Spicer et M. Kelly ont exclu que des « expulsions de masse » soient déjà programmées. En l’état, le pays ne dispose d’ailleurs pas des ressources humaines nécessaires. Il a été prévu de tripler le nombre d’agents d’immigration, en ajoutant 10 000 employés aux 5 800 existants, par un décret signé par M. Trump.

Autres actualités

05 - Septembre - 2016

Le Soudan du Sud « donne son accord » au déploiement de Casques bleus supplémentaires

Le gouvernement du Soudan du Sud a donné son accord dimanche 4 septembre au déploiement de Casques bleus supplémentaires dans le pays, a-t-il annoncé dans un...

04 - Septembre - 2016

Les violences continuent au Gabon, toujours dans l’impasse politique

Les troubles post-électoraux au Gabon continuent, trois jours après l’annonce de la réélection du président sortant Ali Bongo, alors que son adversaire...

04 - Septembre - 2016

Varsovie appelle Londres à lutter contre la xénophobie après le meurtre d’un Polonais

Le chef de la diplomatie polonaise a appelé son homologue britannique Boris Johnson à lutter contre les actes de xénophobie envers ses ressortissants après le meurtre...

03 - Septembre - 2016

Jean Ping affirme être le président du Gabon

« Le monde entier connaît qui est le président de la République: c’est moi, Jean Ping », a affirmé vendredi 2 septembre l’opposant gabonais Jean...

03 - Septembre - 2016

Colombie : l’accord de paix sera ratifié le 26 septembre

« La paix sera signée le lundi 26 septembre à Carthagène », a annoncé le président colombien Juan Manuel Santos, vendredi 2 septembre. La ville...