« Shutdown » : Nancy Pelosi engage le bras de fer avec Donald Trump sur le discours sur l’état de l’Union

17 - Janvier - 2019

Lui à la Maison Blanche, elle au Congrès. Pendant deux ans, Donald Trump et Nancy Pelosi vont devoir travailler ensemble à Washington. Mais la cohabitation s’annonce compliquée, comme l’illustre la passe d’armes engagée par la présidente démocrate de la Chambre des représentants autour du discours sur l’état de l’Union.
« Shutdown » oblige, la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a demandé à Donald Trump, dans une lettre publiée mercredi 16 janvier, de repousser son discours sur l’état de l’Union, prévu le 29 janvier.
« Malheureusement, compte tenu de la situation sécuritaire et à moins que le gouvernement ne rouvre cette semaine, je propose que nous fixions une autre date pour cette allocution après la réouverture de l’administration ou que vous envisagiez de transmettre par écrit au Congrès votre allocution prévue pour le 29 janvier. »
Discours rituel
Depuis celui prononcé par George Washington le 8 janvier 1790, le discours sur l’état de l’Union est un exercice obligé pour le président, qui lui permet d’expliquer au peuple états-unien ses priorités pour l’année qui commence.

La tradition veut que ce soit le leader de la chambre basse des Etats-Unis qui invite le président à ce discours annuel devant la Chambre des représentants et le Sénat réunis. Le 3 janvier, Nancy Pelosi avait adressé la traditionnelle invitation au président, Donald Trump.
Mme Pelosi met en avant l’argument sécuritaire, relevant que les employés du secret service, chargé de la sécurité des personnalités, comme le président, et d’événements, comme le discours sur l’état de l’Union, sont directement touchés par le « shutdown ». « Le secret service et le ministère de la sécurité intérieure ne sont pas financés depuis vingt-six jours maintenant », rappelle-t-elle.
La ministre de la sécurité intérieure, Kirstjen Nielsen, a assuré que son ministère et le secret service étaient « tout à fait préparés à soutenir et à assurer la sécurité » du discours présidentiel. Il reste que les préparatifs pour cet événement annuel prennent plusieurs semaines, argue Nancy Pelosi.

Autres actualités

03 - Octobre - 2019

Afrique du Sud-Nigeria : la coopération économique à l’épreuve des tensions xénophobes

Selon l’expression consacrée, l’Afrique du Sud et le Nigeria ont toujours eu le rôle de « locomotives » du continent. Les deux géants...

02 - Octobre - 2019

La tentative ratée de « contact direct » entre Trump et Rohani à New York

Tout au long de ces quarante-huit heures new-yorkaises, les 23 et 24 septembre, en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies, Emmanuel Macron n’avait pas...

02 - Octobre - 2019

Crise politique majeure au Pérou entre le président et le Congrès fujimoriste

Mardi 1er octobre, les députés de la majorité parlementaire fujimoriste se sont présentés au Congrès, pourtant dissous la veille par le président...

30 - Septembre - 2019

Brexit : la montée de la violence verbale inquiète les responsables politiques

« Je n’ai pas peur des futures élections, j’ai peur d’être blessée ou même tuée. » Jess Phillips, députée, a...

30 - Septembre - 2019

A Hongkong, le rôle de la police en accusation face aux manifestants

Les 5 ans de la « révolution des parapluies », 28 septembre 2014, et les 70 ans du 1er octobre 1949 : deux anniversaires qui alimentent la colère de Hongkong, alors que...