Signature d’un accord de paix fragile au Mozambique
La troisième tentative sera-t-elle la bonne ? En signant un accord de paix, mardi 6 août, avec Ossufo Momade, le chef de la Renamo (l’ex-rébellion historique, retournée au maquis), le président du Mozambique, Filipe Nyusi, s’est promis de rendre « irréversible » un long processus, amenant les vétérans de la longue guerre civile mozambicaine (1977-1992) à abandonner les armes une dernière fois, après les avoir reprises en 2013.
Quelques jours plus tôt, à Sathundjira, le bastion de la Renamo (Résistance nationale mozambicaine) dans le parc de Gorongosa (centre), la cessation des hostilités avait déjà été formalisée entre le chef de l’Etat – qui est aussi celui du parti au pouvoir depuis l’indépendance, le Frelimo (Front de libération du Mozambique) – et Ossufo Momade.
Puis le chef rebelle, qui a pris la tête du mouvement après la mort en mai 2018 de son leader historique, Afonso Dhlakama, est sorti de la région inexpugnable où est concentrée une partie de ses forces pour gagner Maputo et y signer l’accord du 6 août.