« Sous une forme ou une autre, la confrontation entre la Chine et Taïwan est inévitable »
Au-dessus, il y a les typhons, qui adorent Taïwan. Au-dessous, il y a les tremblements de terre, qui accompagnent souvent les typhons. En face, il y a l’armée chinoise, qui manœuvre, menace, gesticule. Les démocrates taïwanais sont courageux, ils affrontent toutes sortes de météos. Mais ces temps-ci, avec le président Xi Jinping à Pékin, l’île de Taïwan vit le baromètre calé sur la zone des tempêtes.
D’un côté, Taïwan, 23 millions d’habitants, 400 kilomètres de long sur cent de large, unique démocratie libérale du monde chinois et qui entend le rester : presse la plus critique de la région, élections libres (depuis 1996), Etat de droit (depuis 1987), 40 % de femmes dans les assemblées électives, liberté d’expression garantie, tolérance religieuse maximale. A Taipei, la capitale, on respire quelque chose qui vient du grand large, une certaine légèreté.