Sur les traces d’Ekrem Imamoglu, nouvel espoir de la politique turque
Marcher à l’ombre est possible à Beylikdüzü, un arrondissement de la rive européenne d’Istanbul où la municipalité, soucieuse d’écologie, a fait jaillir de terre 600 000 mètres carrés d’espaces verts en cinq ans, une rareté dans le paysage stambouliote, largement dominé par le béton.
Avec ses fontaines, ses parcs, ses avenues proprettes et ombragées, Beylikdüzü est la carte de visite d’Ekrem Imamoglu, le candidat de l’opposition pour l’élection du maire d’Istanbul qui sera rejouée dimanche 23 juin pour la seconde fois en deux mois. Cet entrepreneur énergique de 49 ans, père de trois enfants, a été maire de l’arrondissement sous l’étiquette du Parti républicain du peuple (CHP, kémaliste) de 2014 à 2019. Son mandat n’est pas passé inaperçu. « Plus de verdure, plus de services et l’homme est sympathique, à la portée de tout le monde », explique Semra, une jeune maman qui promène son nourrisson dans le parc adjacent à la mairie.