Syrie : attentats à Damas et Afrine

20 - Janvier - 2019

La Syrie a été secouée, dimanche 20 janvier par deux attentats, dans la capitale, Damas, et à Afrine, dans la province d’Alep. A Damas, l’explosion en matinée d’un « engin explosif » dans le sud de la capitale a été perpétrée par un « terroriste », sans faire de victime, a affirmé l’agence officielle SANA, selon qui cet auteur a été interpellé. D’après l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), la « forte explosion », survenue près d’un bureau du renseignement militaire, a, en revanche, fait « des morts et des blessés ». Il s’agit de la première attaque dans la capitale syrienne en plus d’un an, selon l’ONG.

Le régime syrien a annoncé en mai 2018 contrôler « totalement » Damas et ses environs pour la première fois depuis 2012, après avoir chassé les djihadistes de l’organisation Etat islamique (EI) de leur dernier réduit dans la capitale, au terme d’un mois d’une vaste offensive.
Attentat à Afrine sur fond de retrait américain

Plus tard en matinée, c’est la ville d’Afrine, dans la province d’Alep (nord), qui a été le théâtre de l’explosion d’une bombe dans un bus. « Trois civils ont été tués et neuf autres personnes, dont des combattants, blessées lorsqu’un engin piégé a explosé dans un bus à Afrine », a indiqué l’OSDH. Cette ville a déjà été le théâtre d’un attentat le 16 décembre ayant fait au moins neuf morts, dont cinq civils.

Ce nouvel attentat coïncide avec la date anniversaire du lancement d’une offensive turque contre cette région à majorité kurde. Après le lancement de cette offensive meurtrière, Afrine a été prise en mars par l’armée turque et ses supplétifs syriens, qui en ont chassé les unités de protection du peuple (YPG), principale milice kurde en Syrie. Ankara considère cette milice comme un groupe terroriste émanant du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui livre une sanglante guérilla sur le sol turc depuis 1984.

L’attaque à Afrine intervient, en outre, dans une période de vives tensions dans le nord syrien après l’annonce par Washington du prochain retrait des quelque 2000 soldats américains positionnés plus à l’est, dans des territoires encore sous domination de forces kurdes alliées des Etats-Unis dans la lutte antidjihadiste.

Autres actualités

15 - Avril - 2019

Après la chute d’Omar Al-Bachir, la confusion règne au Soudan

A bien regarder le profil des généraux qui, au sein du Conseil militaire de transition (TMC), doivent influer sur la manière dont va être géré le Soudan...

15 - Avril - 2019

Le plan de « paix » de Trump attendu sans illusions par les acteurs du conflit israélo-palestinien

Personne ne l’a consulté, mais tout le monde en parle. Malgré des révélations quasi quotidiennes sur l’administration Trump, un sujet est resté...

13 - Avril - 2019

Quatre pays d’Europe acceptent d’accueillir les migrants bloqués depuis dix jours en mer au large de Malte

Les migrants bloqués depuis dix jours en mer sur l’Alan-Kurdi, navire de l’ONG allemande Sea-Eye, vont enfin pouvoir débarquer à Malte. Le premier ministre...

13 - Avril - 2019

La CPI renonce à enquêter sur les crimes de guerre en Afghanistan

Enquêter sur les crimes en Afghanistan ne serait pas dans « l’intérêt de la justice », ont estimé, vendredi 12 avril, les juges de la Cour...

12 - Avril - 2019

Brexit : entre Emmanuel Macron et Angela Merkel, les nerfs à vif

Les divergences entre la France et l’Allemagne n’ont rien d’exceptionnel. A force de concertations, pourtant, les deux pays réussissent généralement...