">

Syrie : drones et brouillages GPS compliquent les opérations de la frégate « Forbin »

26 - Mars - 2019

Dans les opérations militaires de défense aérienne, il faut compter avec des missiles toujours plus véloces, mais aussi avec les drones de « longue endurance » mêlés au trafic aérien militaire et civil. La frégate Forbin a croisé, samedi 23 mars, la route d’un tel drone devant les côtes syriennes. Pour cette fois, sans conséquence : le navire français a identifié un appareil israélien qui volait à 11 km et à 1 800 mètres d’altitude. Et cette armée alliée a déjà montré qu’elle éloignait spontanément ses drones à l’approche de navires français.

Mais les états-majors ont intégré des scénarios moins simples. Les marins français ont déjà eu affaire à des drones iraniens très menaçants dans le Golfe. « Nous appliquons les mêmes procédures de réaction pour tout aéronef inconnu qui s’approche », indique Thomas Fraïoli, commandant du Forbin. Avion ou drone, la frégate interroge tout objet suspect, et applique des mesures graduées jusqu’à la plus offensive, l’« éclairage » en vue d’un tir. Inconvénient, précise le commandant Fraïoli : avec un drone, l’émetteur peut être hors de portée ou muet. « On peut ne pas réussir à parler à quelqu’un ou ne pas savoir à qui l’on parle. » Avantage ? « Je prendrai moins de pincettes pour tirer sur une machine que sur un être humain dans un avion. »

« Nous sommes face à une guerre à la navigation »
Dans ce cadre, une autre action, « de plus en plus fréquente », selon les militaires, gêne les opérations : les perturbations des signaux GPS. « Nous sommes face à une guerre à la navigation », résume le commandant. Fin 2018, à l’issue d’un grand exercice de l’OTAN, la Norvège a dénoncé des actions de brouillage « délibérées » de la Russie. Moscou en use aussi pour protéger ses propres forces lors de manœuvres frontalières, au péril de la sécurité des vols civils chez ses voisins.
Au large de la Syrie, navires et hélicoptères de reconnaissance notent de fortes perturbations près du port de Tartous et de la base de Lattaquié. Elles affectent le système d’identification automatique des bateaux, l’AIS, qui permet de trier les amis des ennemis. Il reste difficile d’identifier le point de départ du brouillage, comme son caractère offensif. Mais il s’agit bien d’une donnée nouvelle, estiment les spécialistes.

Autres actualités

27 - Juin - 2017

Brexit : les expatriés, premier bras de fer entre Londres et Bruxelles

L’Union européenne juge insuffisant le nouveau statut proposé par Theresa May aux Européens installés au Royaume-Uni. La drôle de guerre est finie....

27 - Juin - 2017

Occultée par la Chine, l’Inde se positionne auprès des Etats-Unis

Le président américain a reçu lundi le premier ministre indien, Narendra Modi. Donald Trump a reçu, lundi 26 juin, un chef de gouvernement au style assez proche...

26 - Juin - 2017

L’Egypte cède les îles de Tiran et Sanafir à l’Arabie saoudite

Le président Al-Sissi a ratifié le transfert à Riyad de deux îles de la mer Rouge, en dépit de l’impopularité de cette décision....

26 - Juin - 2017

Royaume-Uni : Theresa May signe un accord de gouvernement avec le DUP nord-irlandais

Avec les 10 sièges du Parti unioniste démocrate, la première ministre britannique conserve une courte majorité de gouvernement. Près de trois semaines...

23 - Juin - 2017

UE : avancées sur la défense, clarifications sur le Brexit

La première ministre britannique, Theresa May, a dévoilé pour la première fois une partie de son plan pour le Brexit jeudi devant ses partenaires européens,...