Syrie : la trêve entre en vigueur après l’accord entre les Etats-Unis et la Russie

13 - Septembre - 2016

Syrie : la trêve entre en vigueur après l’accord entre les Etats-Unis et la Russie

Une trêve entre le régime de Bachar Al-Assad et les rebelles syriens est entrée en vigueur, lundi 12 septembre à 18 heures. Elle fait suite à un accord annoncé samedi entre la Russie et les Etats-Unis sur un cessez-le-feu, d’abord de quarante-huit heures, énième effort pour mettre un terme à cinq années d’un conflit dévastateur.

Mais cette trêve ne concerne pas les zones occupées par des groupes djihadistes de l’organisation Etat islamique et du Front Fatah Al-Cham, ex-Front Al-Nosra. L’armée russe, qui aide militairement le régime syrien, a ainsi annoncé lundi qu’elle suspendait ses bombardements « sur tout le territoire », à l’exception des zones où se trouvent ces groupes « terroristes ».

Pendant ce cessez-le-feu, le régime du président syrien ne doit pas mener des « missions aériennes de combat dans toute zone où se trouve l’opposition et sur laquelle on s’est mis d’accord », a prévenu le secrétaire d’Etat américain, John Kerry.
L’accord prévoit un accès humanitaire aux zones assiégées

Or, dans plusieurs zones du pays, les rebelles sont alliés aux djihadistes de Fatah Al-Cham, considérés comme terroristes par les Etats-Unis et la Russie, ce qui pourrait constituer le principal obstacle à l’application de la trêve. Si celle-ci tient une semaine, les deux puissances commenceront de manière inédite des attaques conjointes contre l’EI et Fatah Al-Cham.

L’accord préconise par ailleurs un accès humanitaire sans entrave dès lundi aux zones assiégées, comme Alep, dans le nord du pays. Mais l’opposition a d’ores et déjà affiché son scepticisme et a réclamé lundi des garanties avant d’avaliser l’accord.

« Quelle est la définition choisie pour le “terrorisme” et quelle sera la réponse en cas de violation ? », s’est interrogé Salem Al-Moslet, porte-parole du Haut Comité des négociations, qui rassemble les principaux représentants de l’opposition et de la rébellion syriennes.

Pour John Kerry, cette trêve pourrait « être la dernière chance de sauver » ce pays. « Nous pensons que la seule solution réaliste et possible au conflit est au bout du compte une solution politique », a-t-il dit.

Autres actualités

31 - Janvier - 2018

« Un an après son entrée en fonctions, Trump reste obsédé par l’idée de se démarquer d’Obama »

Pour Marie-Cécile Naves, chercheuse associée à l’Institut de relations internationales et stratégiques, Trump reste un président qui entretient les...

31 - Janvier - 2018

Dopage : Poutine s’excuse auprès des athlètes russes et promet des jeux de substitution

Le président russe s’est excusé mercredi auprès des sportifs exclus des Jeux olympiques d’hiver en Corée du Sud, critiquant les sanctions «...

27 - Janvier - 2018

Le milliardaire saoudien Al-Walid Ben Talal libéré

Agé de 62 ans, le prince figurait parmi les 350 suspects arrêtés depuis le 4 novembre et détenus dans le luxueux hôtel Ritz-Carlton de Riyad. Les...

20 - Janvier - 2018

La France veut un accord d’association entre l’UE et la Palestine

La proposition française suscite la controverse à Bruxelles, mais cherche à rassurer les Palestiniens face aux décisions de Trump. Un débat agitait la...

20 - Janvier - 2018

Avant les élections législatives italiennes, les partis rivalisent de promesses

Baisse d’impôt, retraite minimale portée à 1 000 euros, revenu universel... les différentes formations politiques multiplient les propositions, mais la question...