Téhéran accuse la CIA d’être responsable des émeutes en Iran

28 - Novembre - 2019

Le guide suprême d’Iran, Ali Khamenei, l’a affirmé, mercredi 27 novembre. L’Iran, a-t-il déclaré, a mis en échec « un complot très dangereux » après les manifestations violentes de la mi-novembre déclenchées par une hausse du prix de l’essence en pleine crise économique.

Mercredi soir tard, l’Agence de presse de la République islamique (IRNA, Islamic Republic News Agency) a rapporté l’arrestation de huit personnes « liées à la CIA ». « Certains éléments qui ont essayé de recueillir des informations sur les récentes émeutes et de les envoyer hors du pays ont été identifiés et arrêtés », a-t-elle annoncé, citant la direction du département du contre-espionnage au ministère des renseignements.

Six personnes sont soupçonnées d’avoir « participé aux émeutes et donné des ordres », a rapporté l’IRNA, sans les identifier. Deux autres sont accusées d’avoir tenté de recueillir des informations et de les transférer à l’étranger, d’après la même source. Selon l’IRNA, « elles avaient toutes été formées dans différents pays sur la façon de recueillir des informations (…) en tant que journalistes citoyens ».
Accusations contre Washington

Les autorités iraniennes accusent principalement les Etats-Unis et Israël, ennemis jurés de Téhéran, d’avoir été à l’origine de ces troubles déclenchés par une hausse du prix de l’essence et survenus lors des manifestations déclenchées le 15 novembre. Elles ont affirmé avoir rétabli l’ordre au bout de quelques jours. Durant les manifestations, stations-service, commissariats, centre commerciaux, mosquées et bâtiments publics ont été incendiés ou attaqués, selon les médias locaux.

Dans une apparente tentative d’empêcher la diffusion d’images des violences, Téhéran avait bloqué Internet, et l’accès est revenu ces derniers jours, sauf pour le réseau mobile, qui en était encore largement affecté jeudi.

Les Etats-Unis ont affirmé mardi avoir reçu des milliers de messages de la République islamique au sujet de manifestations, dont des photos et des vidéos, après avoir lancé un appel pour qu’ils défient les restrictions d’Internet. « Nous avons reçu à ce jour près de 20 000 messages, vidéos, photos, notes des abus du régime par le biais des services de messagerie Telegram », a déclaré le secrétaire d’Etat, Mike Pompeo, faisant référence à l’application cryptée.

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