Trump s’engage à « gagner la guerre » en Afghanistan

22 - Août - 2017

En contradiction avec son credo isolationniste, le président américain va envoyer des renforts pour éviter l’effondrement du régime de Kaboul.
Des militaires américains écoutent leur président, à Fort Myer, en Virginie, le 21 août.

Le président a contredit le candidat. Dans un discours solennel lu devant des militaires à Fort Myer, en Virginie, Donald Trump a renoncé, lundi 21 août, à la perspective d’un retrait d’Afghanistan souvent esquissé pendant la campagne, il y a un an. Il s’agissait alors de s’extirper d’une guerre sans fin pour se consacrer aux seuls maux américains. La perspective était tentante, s’agissant du plus long conflit de l’histoire des Etats-Unis, long de seize ans, et dont l’issue est chaque jour plus problématique pour Washington et son allié afghan.
Pour avoir souvent éreinté son prédécesseur, Barack Obama, coupable à ses yeux d’avoir abandonné prématurément l’Irak en décembre 2011, précipitant la dérive sectaire du gouvernement de Nouri Al-Maliki et la résurgence de l’organisation Etat islamique, M. Trump pouvait difficilement donner l’impression de faire de même. « Mon instinct initial était de se retirer, a-t-il avoué. Mais les décisions sont très différentes lorsque vous êtes dans le bureau Ovale. »
Refusant de créer « un vide qui serait aussitôt mis à profit par les terroristes », M. Trump a donc choisi le maintien et le renfort, compte tenu de la poussée en cours de l’insurrection talibane. Mais à sa manière, et en tentant au maximum de se démarquer de M. Obama, qui avait longuement tergiversé avant de faire le choix d’un surge (renforcement) autrement plus conséquent au début de son premier mandat.
« Solution politique »
Pas question désormais d’exposer publiquement une stratégie et un calendrier, ce qui reviendrait selon M. Trump à jouer dans la main de son adversaire. Pas question non plus de « micromanagement » par la Maison Blanche d’une guerre désormais confiée aux militaires. Fidèle à cette stratégie de l’imprévisibilité, M. Trump s’est gardé de quantifier l’effort prévu. Les militaires demandent depuis longtemps environ 5 000 hommes supplémentaires pour mieux appuyer l’armée afghane.

Autres actualités

26 - Octobre - 2016

Irak : les troupes progressent, la coalition parle de l’après-Mossoul

Les forces d’élite irakiennes continuaient mardi leur progression à l’est de Mossoul avec le soutien de la coalition internationale, dont les responsables se sont...

25 - Octobre - 2016

Côte d’Ivoire : les avocats de Simone Gbagbo suspendent leur participation au procès

Ils invoquent le fait que la Cour a refusé de faire témoigner des personnalités ivoiriennes qu’ils souhaitaient faire entendre. Les avocats de Simone Gbagbo,...

25 - Octobre - 2016

Elue, « Hillary Clinton élargira son champ d’action vers l’hydro-diplomatie »

L’eau tient une place non négligeable dans le programme présidentiel de la candidate démocrate à l’élection présidentielle américaine,...

24 - Octobre - 2016

Clinton ou Trump ? Pour le président iranien, un choix entre « le mal » et « le pire »

Le religieux modéré élu en 2013 s’est offusqué de la manière dont les deux candidats à la présidentielle américaine «...

24 - Octobre - 2016

Cameroun : à Eseka, la difficile extraction des corps des victimes de l’accident de train

« Oh mon Dieu ! Ils viennent de retirer un autre corps. Regarde. Tu vois ? ». L’index pointé sur une pèle excavatrice au lointain, Madeleine, drapée dans...