UE : avancées sur la défense, clarifications sur le Brexit
UE : avancées sur la défense, clarifications sur le Brexit
La première ministre britannique, Theresa May, a dévoilé pour la première fois une partie de son plan pour le Brexit jeudi devant ses partenaires européens, qui ont assuré avoir retrouvé de l’optimisme pour l’avenir de l’UE, lors d’un sommet à Bruxelles, avancant notamment sur l’Europe de la défense.
Les chefs d’Etat et de gouvernement européens ont pris acte de plusieurs avancées pour l’Europe de la défense, dont la création d’un fonds européen, un cadre permettant aux Etats qui le veulent de coopérer plus étroitement et une généralisation de financements communs pour des opérations conjointes. Ils ont parallèlement travaillé sur les mesures visant à lutter contre le terrorisme, notamment les contrôles aux frontières extérieures de l’Union, le fichier des passagers aériens (PNR) et la lutte contre la propagande sur Internet. L’ensemble des dirigeants ont appelé les acteurs d’Internet à assumer leurs responsabilités dans la lutte contre le terrorisme en ligne, menaçant d’adopter une législation européenne pour les y contraindre. « Les conclusions qui ont été adoptées en matière de défense sont à la hauteur des enjeux, il faut en mesurer pleinement le caractère historique », a dit le président français, Emmanuel Macron, lors d’une conférence de presse à l’issue du Conseil européen. La chancelière Angela Merkel s’est félicitée des futures possibilités de coopération entre Etats volontaires.
Lors du dîner d’hier, la première ministre britannique a présenté ses propositions pour protéger les droits des Européens vivant au Royaume-Uni et des Britanniques vivant dans un des 27 autres pays membres, un sujet prioritaire des négociations sur le Brexit qui ont commencé lundi. Theresa May a promis de faire en sorte qu’aucun expatrié européen ne soit invité à quitter la Grande-Bretagne lorsque le divorce avec l’UE aura été prononcé. Ceux dont la présence remontera à plus de cinq ans au moment du Brexit se verront proposer un nouveau statut qui leur garantira les mêmes droits que les Britanniques en matière de santé, d’éducation, de prestations sociales et de retraite. Angela Merkel a estimé que cette proposition représentait « un bon début », tout en estimant que de nombreuses autres questions restaient en suspens.