Un accord sur les migrations trouvé au sommet de l’Union européenne
Rome bloquait depuis jeudi soir l’adoption de déclarations communes, réclamant aux autres Etats qu’ils répondent d’abord à ses demandes sur ce sujet.
Neuf heures de négociations et un accord au petit matin. Les Vingt-Huit dirigeants de l’Union européenne (UE), réunis en sommet à Bruxelles, sont parvenus à s’entendre sur le dossier migratoire au bout de la nuit, vendredi 29 juin vers 4 h 30, a annoncé le président du Conseil européen Donald Tusk.
L’objectif affiché est de mieux protéger les frontières du bloc et renforcer les règles d’accueil, a expliqué, vendredi, le président français Emmanuel Macron : « La coopération européenne l’a emporté (…). La solidarité que nous devons aux premiers pays d’entrée a été actée lors de ce sommet. »
Les Vingt-Huit se sont mis d’accord sur la création de centres d’accueil sur le sol européen, sur la base du volontariat et pour se pencher sur l’instauration de dispositifs d’accueil situés en dehors de l’UE, montrent les conclusions publiées vendredi.
» Le détail des conclusions du Conseil européen est à lire ici.
« Plates-formes de désembarquement » et centres « contrôlés »
Le concept de « plates-formes de désembarquement » des migrants hors de l’UE est emprunté au Haut-Commissariat pour les réfugiés de l’ONU. Il est toutefois encore vague. Ces centres pourraient se situer dans des pays d’Afrique du Nord. On ignore si ces derniers accepteront. Le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, a déclaré, jeudi, que son pays rejetait l’idée de tels centres. Le président albanais s’y est également opposé. La Tunisie n’est pas non plus favorable.
Les Européens ont également décidé de renforcer leurs frontières extérieures, notamment en augmentant les aides à destination de la Turquie et de l’Afrique du Nord, afin d’éviter de renouer avec des flux comparables à ceux que l’Europe avait enregistrés en 2015.