">

UN AIR DE LIBERTE SOUFFLE EN GAMBIE

03 - Décembre - 2016

UN AIR DE LIBERTE SOUFFLE EN GAMBIE

Le peuple gambien vient de mettre fin aux 22 ans de pouvoir du président Yahya Jammeh par la force des urnes. Il vient d’élire l’homme d’affaires Adama Barrow, candidat de la coalition de sept partis politiques de l’opposition gambienne, avec 263 515 voix contre 212 099 pour Yahya Jammeh, soit 45,54% des suffrages. Le peuple gambien vient de humer l’air de la liberté après plusieurs années de dictature.

C’est avec beaucoup de surprise que le monde entier a appris hier, vendredi 2 décembre, les résultats des votes de la présidentielle en Gambie. «Adama Barrow est élu président de la République », a annoncé hier, vendredi 2 décembre en début d’après-midi, Alieu Momar Njie, le président de la Commission électorale indépendante (IEC). Le nouvel homme fort de Banjul est élu avec 45,54% des suffrages contre 36,6% pour Yahya Jammeh.

Le troisième candidat, l’ancien député du parti au pouvoir, Mamma Kandeh a obtenu quant à lui 102 969 voix. Adama Barrow vient de mettre fin à 22 ans de dictature du Colonel à la retraite, Yahya Jammeh, arrivé au pouvoir en 1994, à la suite d’un coup d’Etat. Dans les rues de Banjul, les populations jubilent pour fêter la victoire du candidat de la coalition de l’opposition, après l’annonce des résultats par le président de la commission électorale indépendante.

Selon Alieu Momar Njie, ce qui est arrivé en Gambie est unique car «ce n’est jamais arrivé ailleurs avant». «C’est vraiment unique que quelqu’un qui a dirigé ce pays depuis si longtemps accepte sa défaite avant même que la Commission électorale ne l’annonce. C’est vraiment, vraiment, vraiment unique. C’est incroyable !», a-t-il déclaré aux médias.
Les populations ont manifesté leur joie dans les rues de la capitale et partout dans le pays. Elles estiment pour la plupart être délivrées de la peur, après 22 ans de dictature de Yahya Jammeh, pourtant arrivé au pouvoir sans effusion de sang. Un vent de liberté souffle en Gambie.

Qui est Adama Barrow ?

Né en février 1965 dans le district de Jimara, dans la région de Bassé, à l’est de Gambie, Adama Barrow a étudié à Muslim High School où il a obtenu son Bac. Son parchemin en poche, il va travailler pour Musa Njie and Co, entreprise du célèbre homme d’affaires, Alhaji Momodou Njie, gendre du président Dawuda Jawara. Il va s’envoler pour l’Angleterre au début des années 2000. Et va travailler comme agent de sécurité pour la firme londonienne Argos pour financer ses études en sciences immobilières. Après l’obtention de son diplôme, il rentre au pays en 2006 pour créer sa propre agence immobilière. Polygame (deux femmes) et père de cinq enfants, Adama Barrow est un fan de football. Il est supporteur du club anglais de Premier League, Arsenal. Inconnu au plan politique jusqu’ici, c’est en 2006 qu’il a intégré le bureau politique du Parti démocratique uni (UDP).

Autres actualités

20 - Décembre - 2019

En Guinée, Alpha Condé a confirmé son intention de changer la Constitution

Ce pourrait être le lever de rideau d’une pièce intitulée « La marche hasardeuse d’Alpha Condé vers un troisième mandat ». Jeudi 19...

20 - Décembre - 2019

Dix ans après la crise de 2009, le spectre d’une nouvelle guerre du gaz entre Kiev et Moscou

La guerre du gaz sera-t-elle évitée ? Infructueuses depuis plusieurs mois, les négociations entre Kiev et Moscou ont enregistré une première percée,...

17 - Décembre - 2019

« C’est une porte ouverte à la corruption » : à Madagascar, les mystérieux 200 millions du budget 2020

Dans le projet de budget 2020, une ligne a attiré le regard de la société civile. 770 milliards d’ariary, soit 196 millions d’euros, ont été...

17 - Décembre - 2019

La marine chinoise met en service son second porte-avions

La Chine a admis mardi au service actif de sa marine son deuxième porte-avions, le premier de conception entièrement chinoise, dans un contexte de rivalité avec les...

16 - Décembre - 2019

Diplomates chinois expulsés des Etats-Unis : Pékin dénonce une « faute »

La Chine a qualifié, lundi, de « faute » l’expulsion de diplomates chinois par Washington, après les révélations du New York Times précisant...