Un an après la levée des sanctions, l’économie de l’Iran se redresse lentement
Un an après la levée des sanctions, l’économie de l’Iran se redresse lentement
Les espoirs des Iraniens d’une reprise économique rapide n’ont pas encore été comblés,malgré des signaux encourageants.
Le timing aurait difficilement pu être mieux calibré. Quatre jours avant le premier anniversaire, lundi 16 janvier, de la levée partielle des sanctions économiques contre l’Iran couronnant l’accord nucléaire passé avec les Occidentaux à l’été 2015, un Airbus A321 atterrissait à l’aéroport Mehrabad de Téhéran : le tout premier d’une commande de cent appareils passée auprès de l’avionneur européen.
Conséquence de son isolement, la République islamique n’avait pas acheté d’Airbus neuf depuis vingt-trois ans ! « C’est un moment historique pour l’Iran, signe de la fin de l’époque des sanctions pour le pays », s’est félicitée la télévision d’Etat. L’enjeu est crucial pour le président Hassan Rohani. Le modéré a fait du redressement économique iranien sa priorité. A quatre mois de l’élection présidentielle, prévue le 17 mai, le dirigeant a intérêt à valoriser toutes les retombées positives d’une politique de détente avec la communauté internationale dont il a été l’artisan, à rebours de la frange la plus radicale du régime.
Sur le papier, les statistiques dressent un bilan provisoire assez positif. Les autorités iraniennes évoquent une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 7,4 % au premier semestre de l’année calendaire qui a commencé en avril 2016. Les institutions internationales sont plus mesurées. Mais, après une quasi-stagnation en 2015 (+ 0,4 %), la Banque mondiale estime le rebond de la croissance à 4,6 %, en 2016, et à 5,2 %, en 2017.