Un an après le retour du régime, violents troubles dans le Sud syrien
Explosions, enlèvements, assassinats, tirs contre des barrages militaires : la province de Deraa, dans le sud de la Syrie, berceau de la révolution de 2011, que les forces progouvernementales ont reconquises il y a un an, est la proie, depuis le printemps, d’une série de violents troubles, à connotation antirégime pour une partie d’entre eux. Ces actions, éclipsées par les combats en cours dans la région d’Idlib (nord-ouest), le dernier bastion de l’insurrection, attestent de la fragilité du contrôle exercé par le pouvoir central dans cette région frontalière d’Israël et de la Jordanie.
Parmi les incidents survenus durant le seul mois de juin figurent l’attaque d’un poste de contrôle de l’armée régulière, près du village d’Al-Ouja, au cours de laquelle un soldat a été tué et deux autres blessés ; le plastiquage des locaux du Baas, le parti au pouvoir en Syrie, dans la localité d’Umm Walad ; une autre explosion, au siège des renseignements de l’armée de l’air, dans la ville voisine d’Al-Herak ; la liquidation, dans la ville de Nawa, d’un ex-chef rebelle rallié au régime ; l’assassinat d’un brigadier général à Deraa, la capitale provinciale, et aussi le mitraillage d’un check-point dans la ville de Cheikh Meskin, plus au nord.