">

Un Brexit sans accord pourrait coûter 0,1 à 0,25 point de PIB à l’économie européenne

18 - Janvier - 2019

Aucun gagnant. Si la confusion règne après le rejet par les députés britanniques, mardi 15 janvier, de l’accord avec Bruxelles sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE), une chose est sûre : un Brexit sans accord, le « no deal », pénaliserait tous les pays membres. Lesquels seraient les plus touchés ? Par quels canaux ? Et dans quelles proportions ?
Depuis le référendum du 23 juin 2016, les économistes font chauffer leurs calculettes pour élaborer des scénarios. Mais beaucoup ne sont pas à l’aise avec cet exercice, appelant à considérer leurs chiffres avec précaution. « Donner des estimations précises est délicat », note Gilles Moec, chef économiste de Bank of America ML. D’abord, parce que les incertitudes sur la façon dont se déroulerait le Brexit sont grandes. « En outre, nos modèles macroéconomiques ne fonctionnent bien que lorsqu’ils se basent sur des exemples de précédents historiques. Or, dans ce cas, il n’y en a pas. »

La plupart des analystes jugent toujours qu’un « no deal » reste peu probable. Ceux du gestionnaire d’actifs Amundi estiment ainsi à 20 % les chances qu’il se produise. Ceux d’Euler Hermes, le spécialiste de l’assurance crédit, à 25 %. En cas de sortie sans accord, les frontières entre le Royaume-Uni et l’UE seraient rétablies dès le 30 mars – ou plus tard, si un report de la date est acté. De plus, les relations entre les deux parties seraient soumises aux règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), ce qui se traduirait par des taxes à l’importation de 4 % à 5 % des deux côtés. Surtout, les contrôles et formalités seraient de nouveau en vigueur. Ce à quoi personne n’est vraiment préparé. Paperasse, imbroglio autour des conditions réglementaires, attente prolongée aux douanes… Selon l’Imperial College London, une université sise à Londres, rajouter deux minutes à chaque contrôle allongerait de 32 kilomètres la file d’attente aux frontières. « Ces entraves freineraient mécaniquement les exportations dans les deux sens », note M. Moec.
Incidence à relativiser
Dublin serait en première ligne. En effet, les exportations irlan­daises de biens et services vers le Royaume-Uni pèsent 14 % du produit intérieur brut (PIB) de la verte Erin. A première vue, les Pays-Bas et la Belgique (environ 10 % du PIB) ne sont pas loin derrière, mais la moitié de leurs exportations à destination de Londres proviennent en fait d’autres pays européens, en transit sur leur territoire.

Autres actualités

03 - Avril - 2019

La FAO veut construire « un million de citernes » de stockage d’eau au Sahel

ne vaste opération pour construire des « citernes » destinées au stockage de l’eau dans les régions arides du Sahel a été lancée par...

03 - Avril - 2019

Européennes : pourquoi les femmes ne représentent qu’un tiers des élus au Parlement ?

La parité n’est pas pour demain au Parlement européen. Les 270 députées (selon le décompte du Parlement arrêté au 11 février 2019) qui...

02 - Avril - 2019

Au Burkina Faso, sept morts dans des affrontements avec des Peuls

Sept personnes, dont au moins trois Peuls, ont été tuées dimanche 31 mars et lundi 1er avril lors d’affrontements intercommunautaires au Burkina Faso dans la commune...

02 - Avril - 2019

En Israël, Benny Gantz attaqué de toutes parts par Nétanyahou

our sa première campagne politique, Benny Gantz aura tout eu. Des enregistrements clandestins de ses propos, égrénés dans les médias. Des...

01 - Avril - 2019

Municipales en Turquie : revers électoral pour le président Erdogan

La défaite est cuisante pour le président turc, Recep Tayyip Erdogan. Dimanche 31 mars, à l’issue d’élections municipales pleines de suspense, son Parti de...