Un intouchable assuré de gagner la présidentielle en Inde

20 - Juillet - 2017

Un intouchable assuré de gagner la présidentielle en Inde

Le premier ministre Modi a soutenu le candidat Ram Nath Kovind, afin de séduire l’électorat « dalit » en vue des élections générales de 2019.

Narendra Modi va pouvoir célébrer une nouvelle victoire politique. Sauf improbable coup de théâtre, le candidat que le premier ministre de l’Inde soutenait pour la présidence de la République, Ram Nath Kovind, devait être proclamé vainqueur, jeudi 20 juillet, du scrutin indirect qui s’est tenu trois jours plus tôt. Le collège électoral, composé des 776 députés et sénateurs fédéraux ainsi que des 4 120 parlementaires des assemblées législatives de tous les Etats fédérés, devait très majoritairement se prononcer en faveur de celui qui courait sous les couleurs de la coalition nationaliste hindoue au pouvoir à Delhi.
D’un point de vue mathématique, ce résultat n’est pas une surprise, car la formation de M. Modi, le Parti du peuple indien (BJP), contrôlait 49 % du corps électoral, compte tenu de sa position dominante dans une grande partie du pays. Elle avait en outre obtenu le ralliement de plusieurs formations régionales, comme l’AIADMK, le parti de l’ethnie drâvida dans le Tamil Nadu (sud), ou le TRS du Telangana (centre). Ram Nath Kovind étant jusqu’ici gouverneur représentant l’Etat central dans le Bihar (nord-est), il a également bénéficié de l’appui du JDU, le parti à la tête de cet Etat, pourtant de centre-gauche.
Habile en apparence
L’accession à la présidence d’un tel profil, qui prendra ses fonctions le 24 juillet, constitue néanmoins un événement en soi. Ram Nath Kovind, 71 ans, est un fils d’agriculteurs de l’Uttar Pradesh (nord) qui a fait carrière comme avocat à la Haute Cour de justice de Delhi, puis à la Cour suprême. Connu pour sa proximité avec le Corps des volontaires nationaux (RSS), le mouvement nationaliste hindou dont est issu le parti au pouvoir, il a pris sa carte au BJP en 1991 et s’est lancé en politique trois ans plus tard, en se faisant élire à la chambre haute du Parlement indien, où il siégera durant douze ans.
Mais Ram Nath Kovind est d’abord un « dalit », un intouchable, qui a été choisi pour son appartenance...

Autres actualités

11 - Février - 2019

Ankara condamne la persécution des Ouïghours par la Chine

Devenue muette depuis plusieurs années sur les persécutions subies par les Ouïgours en Chine, la Turquie a opéré un brusque revirement, samedi 9 février,...

11 - Février - 2019

Amnesty International s’inquiète des atteintes aux droits humains en Côte d’Ivoire

Arrestations et emprisonnements arbitraires, harcèlement de l’opposition, de la société civile et des médias critiques : Amnesty International dresse un bilan...

10 - Février - 2019

Brexit : partir ou rester, le choix cornélien des Européens du Royaume-Uni

A une centaine de kilomètres au nord-ouest de Londres, la prestigieuse ville d’Oxford est un bastion anti-Brexit : 75 % de ses habitants se sont prononcés pour le maintien...

10 - Février - 2019

Tanzanie : un mariage entre femmes qui défie la tradition

En Tanzanie, 70 % de la population est entièrement dépendante de la terre pour pouvoir survivre. Or, selon la tradition, les femmes ne peuvent ni posséder ni hériter...

09 - Février - 2019

Pour la presse transalpine, « l’Italie a beaucoup plus à perdre que la France dans cette confrontation »

En quelques jours, les Alpes « sont devenues un peu plus hautes », déplore, vendredi 8 février, le quotidien italien La Repubblica. Un soulèvement soudain qui...