Un nouveau parti d’extrême droite concurrence Geert Wilders aux Pays-Bas

26 - Octobre - 2017

La formation de Thierry Baudet veut défendre « l’identité néerlandaise » contre l’UE.

Surnommé « le Caméléon » pour sa faculté à s’adapter à différents partenaires, le premier ministre libéral, Mark Rutte, devait prendre, jeudi 26 octobre, la tête de sa troisième coalition d’affilée. Le gouvernement « Rutte III », constitué plus de sept mois après les élections, tient en quelques chiffres : quatre partis (Parti populaire pour la liberté et la démocratie, VVD, libéral ; Appel chrétien-démocrate, CDA ; réformateurs proeuropéens de D66, et Union chrétienne, protestant conservateur), seize ministres et huit secrétaires d’Etat, une seule voix de majorité (76 sièges sur 150) à la deuxième Chambre. Une « belle équipe », selon M. Rutte, mais fragile et qui devra affronter l’opposition conjuguée des écologistes, des sociaux-démocrates et de l’extrême droite de Geert Wilders. Avec, en outre, la menace grandissante d’une « droite alternative » emmenée par le juriste Thierry Baudet, 34 ans, qui a tiré les leçons du récent échec de Geert Wilders et de son Parti pour la liberté (PVV).

Si ce dernier est le parti d’un seul homme, sans cadres et sans militants, dont le programme tient sur un feuillet, le Forum pour la démocratie de M. Baudet, professeur de droit à l’université de Leyde, compterait déjà 15 000 membres et se veut ouvert à tous les débats. Quand M. Wilders refuse les interviews, son jeune rival multiplie les apparitions dans les talk-shows. Si le PVV vise un électorat populaire et les retraités, le Forum entend s’adresser surtout aux jeunes éduqués, aux travailleurs indépendants et aux entrepreneurs.
« Variante plus présentable »
Avant les législatives de mars qui, à la surprise générale, lui ont permis de décrocher ses deux premiers sièges, M. Baudet, supporteur de Donald Trump et pourfendeur de « l’hystérie anti-Poutine », était surtout connu jusque-là pour ses attaques contre l’Union européenne et ses plaidoyers en faveur d’un rétablissement des frontières. Il avait pourtant déjà engrangé un succès...

Autres actualités

18 - Avril - 2018

« Macron se heurte en Europe à des résistances qui menacent de bloquer son programme »

Face à l’opposition que ses ambitions réformatrices rencontrent en Europe, le président français cherche à réveiller l’esprit de la...

17 - Avril - 2018

Cuba ne sera plus dirigée par un Castro

Raul Castro, 86 ans, devrait céder, jeudi 19 avril, son fauteuil de président à son dauphin, Miguel Diaz-Canel, 57 ans. Bilan de dix ans de règne de Raul, qui reste...

17 - Avril - 2018

Les Palestiniens et le défi de la résistance populaire

Analyse. Les Palestiniens traversent une crise existentielle. Leur défiance à l’égard de leurs propres dirigeants égale presque leur ressentiment contre...

14 - Avril - 2018

Mondialisation : « Le Royaume-Uni ne devrait pas être traité comme n’importe quel pays tiers »

Kalypso Nicolaïdis, professeure à Oxford, esquisse dans une tribune au « Monde » les voies et les moyens d’une relation différente mais compatible entre...

14 - Avril - 2018

Washington, Londres et Paris frappent le régime syrien pour tenter de rétablir une « ligne rouge »

L’opération a visé des sites militaires et un centre de recherche soupçonnés d’héberger le programme chimique du régime, près de Homs...