Washington et Séoul renégocient leur accord de libre-échange Korus

04 - Janvier - 2018

Le président américain Donald Trump voulait sortir de cet accord avec la Corée du Sud entré en vigueur en 2012. Pressé par les milieux d’affaires et son administration, il y a renoncé.

Au terme de plusieurs mois de préparation, Américains et Sud-Coréens doivent entamer vendredi 5 janvier à Washington une délicate renégociation de leur accord bilatéral de libre-échange, le Korus. La rencontre entre Yoo Myung-hee, directeur général au sein du ministère sud-coréen du commerce, et Michael Beeman, représentant adjoint au commerce, doit permettre d’étudier d’éventuels « amendements et modifications » à apporter à cet accord signé en 2007 et entré en vigueur en mars 2012.

Les discussions répondent aux attentes du président américain Donald Trump, parti en guerre contre les déficits commerciaux au nom de son engagement en faveur de « l’Amérique en premier » et qui a notamment qualifié le Korus d’« horrible ». A 27,7 milliards de dollars en 2016, le déficit commercial américain avec la Corée du Sud a doublé par rapport à la période qui avait précédé le traité. En cinq ans, les exportations américaines vers la Corée du Sud ont reculé de 5,6 %. Celles de la Corée du Sud vers les Etats-Unis ont crû de 22,2 %.
Des demandes américaines limitées
M. Trump voulait sortir les Etats-Unis de l’accord mais, pressé par les milieux d’affaires et des membres de son administration, il a opté pour des pourparlers, que Séoul a acceptés en octobre 2017.
A la différence de l’Accord de libre-échange nord-américain (Alena) en cours de révision approfondie avec le Mexique et le Canada, le président américain n’a pas notifié le Congrès de son intention de renégocier le Korus, comme l’exige la Trade Promotion Authority. De ce fait, la partie sud-coréenne s’attend à des demandes limitées. « Nous estimons qu’une révision partielle est dans notre intérêt », déclarait le 18 décembre le ministre sud-coréen du commerce Kim Hyun-chong.
« La Corée impose des normes très différentes aux voitures américaines et n’accorde qu’un quota très réduit aux véhicules n’ayant pas à les respecter », a déploré le secrétaire...

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