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Washington, Londres et Paris frappent le régime syrien pour tenter de rétablir une « ligne rouge »

14 - Avril - 2018

L’opération a visé des sites militaires et un centre de recherche soupçonnés d’héberger le programme chimique du régime, près de Homs et à Damas.
La « ligne rouge » a-t-elle été rétablie ? La question restait entière au lendemain de la riposte occidentale, dans la nuit du 13 au 14 avril, au bombardement chimique imputé au régime syrien de la ville alors rebelle de Douma, le 7 avril, qui a causé la mort d’une cinquantaine de personnes et fait plusieurs centaines de blessés. Les frappes sont restées circonscrites et centrées sur la destruction de sites liés au programme chimique du régime.

Après quatre jours d’attente, électrisés ponctuellement par les messages contradictoires publiés par le président des Etats-Unis, Donald Trump, sur son compte Twitter, l’armée de l’air américaine est passée à l’action en début de soirée, à Washington, appuyée par des avions de combat français et britanniques.

Les bombardements de trois sites liés, selon le Pentagone, au programme d’armement non-conventionnel syrien à Damas et à Homs, ont été accompagnés par une intervention télévisée de Donald Trump au cours de laquelle il a évoqué des « frappes précises » et répété les justifications avancées depuis le début de la semaine. « Il y a un an, [le président syrien Bachar Al-] Assad a lancé une attaque sauvage aux armes chimiques contre son propre peuple. Les Etats-Unis ont réagi avec cinquante-huit frappes de missiles qui ont détruit 20 % de l’armée de l’air syrienne », a assuré le président des Etats-Unis.
Les « crimes d’un monstre »

« Samedi [7 avril], le régime Assad a de nouveau déployé des armes chimiques pour massacrer des civils innocents », a-t-il poursuivi, qualifiant ces opérations de « crimes d’un monstre » qui ont rendu « nécessaire le rétablissement d’une puissante dissuasion contre la production, la dissémination et l’utilisation de substances chimiques ». « C’est d’un intérêt vital pour la sécurité nationale des Etats-Unis », a ajouté Donald Trump.

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