Washington marginalisé par la reprise du dialogue intercoréen

09 - Janvier - 2018

« Je crois toujours aux discussions », a affirmé le président américain Donald Trump.

Donald Trump a été contraint de changer de ton. Alors qu’il se flattait, le 2 janvier, de disposer d’un « bouton nucléaire » « plus gros » et « plus puissant » que celui du dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, Pyongyang et Séoul annonçaient le lendemain la réouverture du téléphone rouge entre les deux pays, gelé depuis un an. Les deux capitales ont ensuite convenu de se retrouver mardi 9 janvier pour le premier dialogue intercoréen depuis deux ans. Un rapprochement prudent, qui a pris de court Washington après des mois de rhétorique belliqueuse.
Samedi 6 janvier, le président des Etats-Unis s’est résigné à en prendre acte. Interrogé sur la possibilité d’un échange téléphonique avec Kim Jong-un, M. Trump, qui avait réuni une partie de son cabinet à la résidence présidentielle de Camp David (Maryland), a répondu : « Je crois toujours aux discussions ». « Je le ferais bien sûr, je n’ai aucun problème avec ça », a-t-il ajouté, tout en soulignant que cela ne pourrait se faire sans conditions préalables. Le contraste était saisissant avec ses déclarations d’octobre 2017, lorsqu’il assurait sur Twitter que son secrétaire d’Etat, Rex Tillerson, « perd son temps en essayant de négocier avec le petit homme-fusée », le sobriquet dont il a affublé le responsable nord-coréen, dans une allusion aux essais balistiques de Pyongyang. L’ouverture de Séoul contredit par ailleurs la stratégie d’isolement adoptée depuis des mois par Washington.
« Je veux vraiment que cela marche »
Le président des Etats-Unis a salué les récents signes de détente dans la péninsule coréenne, notamment l’éventuelle participation d’athlètes nord-coréens aux Jeux olympiques d’hiver organisés en Corée du Sud en février. « J’adorerais les voir aller au-delà des JO », a-t-il déclaré au sujet des discussions intercoréennes. « Je veux vraiment que cela marche entre les deux pays, j’aimerais les voir participer aux Jeux olympiques, et les choses pourraient peut-être continuer à partir de là », avait-il expliqué.

Autres actualités

13 - Avril - 2018

En Syrie, la riposte promise après le recours à l’arme chimique sur Douma piétine

Etats-Unis, France et Royaume-Uni tentent de s’organiser pour mener des frappes punitives après l’attaque du 7 avril. Mais Moscou brandit la menace de représailles....

13 - Avril - 2018

Boko Haram a enlevé plus de 1 000 enfants au Nigeria depuis 2013

Le groupe djihadiste a, selon l’Unicef, tué au moins 2 295 enseignants et détruit plus de 1 400 écoles. Certaines des écolières enlevées par...

12 - Avril - 2018

Attaque chimique en Syrie : Donald Trump menace puis temporise

Les intentions belliqueuses exprimées dans un premier temps sur Twitter par le président américain ont pris de court le Pentagone. Il s’est ensuite montré plus...

12 - Avril - 2018

L’armée syrienne a repris le contrôle de la Ghouta orientale

L’offensive de l’armée loyaliste dans la dernière poche rebelle du pays a fait plus de 1 600 morts parmi les civils, selon l’Observatoire syrien des droits de...

11 - Avril - 2018

A Paris, Macron et Mohammed Ben Salman ont affiché leur « excellente relation »

Le président français et le prince héritier saoudien ont annoncé, mardi, la tenue d’une conférence humanitaire sur le Yémen à Paris. Les...