A six mois du Brexit, la crainte d’un échec des négociations reste vive

17 - Octobre - 2018

Les discussions entre négociateurs britanniques et européens ayant tourné court le week-end dernier, aucune fumée blanche n’est a priori à attendre du sommet européen « spécial Brexit » du 17 octobre, présenté comme crucial il y a encore quelques semaines.
L’Union européenne et Londres temporisent
Pour s’accorder sur un traité « global » de divorce, désormais urgent à moins de six mois de la sortie effective du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE), « nous n’y sommes pas encore » a ainsi déclaré Michel Barnier, le négociateur de l’Union, à l’issue d’un conseil des ministres des affaires européennes, mardi 16 octobre à Luxembourg. « Il faut plus de temps (…). Nous allons prendre ce temps calmement, sérieusement, pour trouver cet accord global dans les prochaines semaines », a ajouté le Français.

Evidemment, une bonne surprise n’est jamais à exclure, les sommets européens réservant souvent leurs lots d’imprévus. Après tout, celui de Salzbourg, le 20 septembre, s’annonçait complètement insipide. Il fut pourtant l’utile occasion d’un gros « clash » entre la première ministre Theresa May et les 27 dirigeants de l’Union.
Les Européens profitèrent de cette rencontre informelle pour énoncer quelques vérités désagréables à Londres : les espoirs britanniques d’une relation future « sans frictions » sur le plan économique ne tenaient pas la route, l’urgence était à boucler l’accord de divorce proprement dit. Et pour ce faire, le rendez-vous suivant, celui des 17 et 18 octobre, constituerait une « heure de vérité ». L’explosive question du statut de l’Irlande du Nord
Le traité de divorce est bouclé à « 80 % ou 85 % », a récemment précisé M. Barnier : le sort des expatriés a été largement sécurisé, Londres a accepté de s’acquitter d’un chèque de plusieurs dizaines de milliards d’euros de « restant à payer » dans le budget de l’Union. Mais, après avoir mis les bouchées doubles, à la suite du rendez-vous de Salzbourg, les négociateurs butent désormais sur un obstacle majeur : la question irlandaise.

Autres actualités

02 - Octobre - 2024

Entre Israël et l’Iran, la crainte d’une guerre régionale

Téhéran a tiré près de deux cents missiles balistiques en direction d’Israël, mardi soir, en riposte aux incursions de l’armée de l’Etat...

26 - Septembre - 2024

Proche-Orient : Paris et Washington s’unissent pour obtenir un cessez-le-feu au Liban

Alors que le conflit entre Israël et le Hezbollah menace d’embraser la région, plusieurs pays ont rejoint l’initiative franco-américaine qui vise à «...

24 - Septembre - 2024

Au Kenya, le président William Ruto pousse les jeunes à émigrer

Nairobi négocie des accords avec des pays à la population vieillissante, comme l’Allemagne et le Canada, pour y envoyer des travailleurs. Une façon, aussi,...

23 - Septembre - 2024

Entre Israël et le Hezbollah, le pari risqué de l’escalade

Les frappes de part et d’autre de la frontière se sont intensifiées lundi matin, marquant un pas supplémentaire dans la guerre d’usure engagée depuis...

20 - Septembre - 2024

Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, promet « l’enfer » à Israël en cas d’invasion du Liban sud

Le leader chiite a reconnu, lors d’une intervention télévisée, que l’attaque des bipeurs et des talkies-walkies a porté un « coup...